Sommet international de la Francophonie : déploiement d’une manœuvre inédite pour sécuriser les déplacements des autorités
- Par Hélène THIN
- Publié le 09 octobre 2024
Les 4 et 5 octobre 2024, la France a accueilli le 19e Sommet international de la Francophonie (SIF). Un dispositif d’escorte et de gestion des flux hors norme a été planifié et mis en œuvre avec succès, vendredi 4 octobre, pour acheminer une centaine de délégations internationales, dont une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement, jusqu’à la Cité internationale de la langue française (CILF), à Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, en zone de compétence gendarmerie.
C’est une manœuvre totalement inédite que celle mise en œuvre ce vendredi 4 octobre, jour d’ouverture du Sommet international de la Francophonie (SIF).
Dans le cadre de la séquence inaugurale de cet événement historique, organisée au sein de la Cité internationale de la langue française (CILF), à Villers-Cotterêts, dans l’Aisne (02), en région Hauts-de-France, un vaste dispositif d’escorte et de gestion des flux a été déployé.
« L’objectif était de déplacer une centaine de délégations internationales, dont une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement en titre, sur le lieu du Sommet, situé à plus quatre-vingts kilomètres de la capitale, puis de les reconduire à Paris, indique le lieutenant-colonel Anthony Pedro, chef du Bureau conduite planification plans (BCPP) du Centre zonal des opérations (CZO) de la région de gendarmerie Hauts-de-France, placé à la tête du dispositif de gestion des flux, piloté au sein du Poste de commandement opérationnel (PCO), dans le cadre de cette mission. Cette manœuvre est un première. Engagée il y a trois mois, la planification de cette mission hors norme a nécessité une solide coordination interministérielle et interservices. »
L’indispensable coordination des forces concourantes
Le dispositif global de gestion des flux s’est articulé autour de deux sous-groupements de forces, placés sous l’autorité du lieutenant-colonel Anthony Pedro.
Le premier, nommé « RN2 », a été déployé sur une portion de la route nationale 2, reliant Paris à la frontière franco-belge. Les 120 militaires composant ce sous-groupement ont eu pour mission d’assurer la sécurisation de l’axe, sur le tronçon emprunté par les délégations. « Nous avons créé un « tube », c’est-à-dire une portion interdite à la circulation, entre Nanteuil-le-Haudouin et Villers-Cotterêts. Les trente derniers kilomètres du parcours ont ainsi été sanctuarisés. À ce titre, nous avons veillé au strict respect des arrêtés d’interdiction de circulation, visant aussi bien les poids lourds que les véhicules légers. Nous avons alors encadré et facilité les déviations, pour assurer la bonne fluidité des axes », précise le chef du dispositif de gestion des flux.
Également présents sur le site de Villers-Cotterêts, des motocyclistes ont procédé à des actions de contrôle de zones, et contribué à la sécurisation de la commune, se tenant prêts à réagir face à tout événement.
Parallèlement à l’action des militaires déployés au sol, un appui aérien, assuré par deux hélicoptères et des drones de la gendarmerie, a permis de mener une mission de reconnaissance de l’axe depuis le ciel, tout au long de la manœuvre.
Composé de 180 motocyclistes, le second sous-groupement a eu pour mission d’escorter les autorités au départ de Paris, en direction de Villers-Cotterêts, lieu du Sommet, pour la journée du 4 octobre. Une opération ayant débuté aux premières heures de la journée pour les membres de cette force, présents tôt le matin, dès la séquence de déminage des véhicules, jusqu’à la reconduite des autorités à leur hôtel parisien, aux alentours de 23 heures. Un système de géolocalisation des patrouilles motocyclistes a permis à chacune des forces engagées de connaître, en temps réel, la position des différents cortèges.
L’opération a associé à parts égales gendarmes et policiers, soit cinquante escortes réalisées par les gendarmes, et cinquante autres par les policiers, à raison de deux motocyclistes par délégation.
« Cette mission comporte une particularité. Une portion du trajet s’est déroulée en région Île-de-France, zone police, et l’autre en région Hauts-de-France, zone gendarmerie. Une passation de commandement a donc été opérée à hauteur de Mitry-Mory, en cohérence avec les périmètres de compétence respectifs de la gendarmerie et de la police nationales, explique le lieutenant-colonel Pedro. Ainsi, tout au long de la mission, nous avons travaillé en étroite coopération avec les représentants de la Préfecture de police de Paris (P.P.) et le Service de la protection (SDLP). »
Véritable clé de voûte, la bonne coordination des forces concourantes a tenu un rôle fondamental dans la réussite de cette mission majeure.
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