JOP 2024 : le GIGN protège la rade de Marseille

  • Par le capitaine Tristan Maysounave
  • Publié le 09 août 2024
Tireur embarqué au dessus d'une crique de Marseille.
© GEND/ SIRPAG/ ADC BOURDEAU

La ville de Marseille concentre une partie des épreuves des Jeux Olympiques 2024. En raison de la sensibilité de cet événement, des équipes du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) sont déployées afin d’assurer les interventions les plus périlleuses, notamment dans le domaine du Contre-terrorisme maritime (CTM).

La ville de Marseille accueille les épreuves de voile et certains matchs de football à l’occasion des Jeux Olympiques 2024. Les athlètes et les touristes affluent en nombre. Dans le Field of play (FOP, terrain de jeu), les skippers s’affrontent dans une lutte acharnée entre la rade d’Endoume, la pointe des Goudes et les îles du Frioul. Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), engagé depuis le 24 juillet, a justement choisi cet archipel afin d’y constituer une réserve d’intervention. Stratégiquement positionnés, les militaires de cette unité d’élite de la gendarmerie sont en mesure d’intervenir sur l’ensemble du plan d’eau, en coordination avec les moyens aériens et terrestres, sous la supervision du Poste de commandement (P.C.) maritime.

Une coordination assurée depuis le P.C. maritime

Surplombant le château d’If et la célèbre corniche Kennedy, le P.C. maritime baptisé « Orion » permet de disposer d’une vue sur l’ensemble de la baie accueillant les épreuves de voile. Spécialement installé dans la perspective des Jeux Olympiques, il accueille les différentes administrations concourant à la sécurisation de l’événement. Sont ainsi représentés la gendarmerie nationale, la marine nationale, les affaires maritimes, les douanes ou encore les marins-pompiers de Marseille, sous l’autorité du préfet maritime de la Méditerranée. Autour d’ordinateurs et de cartes se pressent plusieurs gendarmes porteurs de l’insigne distinctif du GIGN.

Militaires du GIGN au P.C. maritime.
© GEND/ SIRPAG/ ADC BOURDEAU

« Nous avons armé un poste de commandement, explique le major Christophe, affecté à l’état-major opérationnel du GIGN. Ce P.C. nous permet de coordonner notre action en coopération avec les autres services. Cette situation nous permet également de de fluidifier les échanges d’informations. »

Cette organisation est le fruit d’une préparation menée en amont, notamment dans le cadre des « Test events ».

Une mission minutieusement préparée

Du dimanche 9 au dimanche 16 juillet 2023, se sont déroulés les « Test events ». Cet événement international a donné l’occasion à 350 athlètes provenant de plus de 60 pays de se familiariser avec le FOP et de se jauger par rapport à leurs futurs adversaires. Les « Test events » ont également permis de consolider l’organisation des Jeux. Ainsi, tous les acteurs participant à la sécurisation de la compétition étaient présents à l’occasion de cette répétition grandeur nature.

« Une équipe a participé aux Test events, explique le chef d’escadron Max, commandant la première section de la Force intervention (F.I.) et chef du dispositif GIGN mis en œuvre à Marseille pour les Jeux Olympiques. Nous avons poursuivi la prise en main du dispositif en réalisant une semaine d’entraînement dans la baie de Marseille. Nous avons ainsi pu reconnaître les différents bateaux engagés dans le cadre de l’événement ainsi que les sites terrestres, à l’image de la marina accueillant le village olympique. Nous avons également réalisé des exercices en commun avec le PSMP de Marseille (les Pelotons de Sûreté Maritime et Portuaire sont des unités spécialisées de la gendarmerie maritime qui ont pour mission d’assurer la surveillance et la sécurisation des zones maritimes et portuaires, civiles comme militaires, NDLR). »

Tireur embarqué au dessus d'un navire de la marine nationale.
© GEND/ SIRPAG/ ADC BOURDEAU

Entre les « Test events » et le début des Jeux Olympiques, des exercices de Contre-terrorisme maritime (CTM), engageant des moyens nautiques, terrestres et aériens, ont régulièrement été menés avec les autres unités spécialisées, notamment avec les Équipes spécialisées et d’intervention maritime (ESIM) et les Groupes de plongeurs-démineurs (GPD) de la Marine nationale.

Ces exercices répétés dans les trois dimensions ont également permis d’éprouver la coordination entre les différentes administrations et de favoriser leur interconnaissance.

Un engagement dans les trois dimensions

À l’occasion des Jeux Olympiques, le GIGN a en effet déployé des moyens dans les trois dimensions.

Les îles du Frioul accueillent la réserve d’intervention de cette unité d’élite et ses différentes capacités (tireur longue distance, dépiégeur d’assaut, négociateur, moyens spéciaux, dont un drone, moyens subaquatiques, médecin, etc.). Deux semi-rigides sont parés à être engagés.

Au camp de Carpiagne, à l’est de Marseille, deux hélicoptères du Groupe interarmées d’hélicoptères (GIH) sont positionnés de manière à emporter un groupe de la Force sécurité protection (FSP) du GIGN. Ces militaires sont en mesure d’agir dans le domaine du CTM en descendant à l’aide d’une corde lisse sur le pont d’un bateau. Ce groupe comprend également un tireur embarqué. Ce dernier est systématiquement engagé les jours de tenue des épreuves. À l’aube, avant qu’elles ne débutent, il embarque à bord d’un hélicoptère de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Hyères afin de participer au blanchiment du FOP. Cette mission consiste à vérifier qu’il n’y a pas de bateau ou d’objet suspect dans la zone dédiée aux régates. Le tireur embarqué constitue ainsi un moyen d’observation supplémentaire à bord de l’aéronef, tout en étant capable d’agir avec un haut degré de précision le cas échéant.

Tireur embarqué du GIGN à bord d'un hélicoptère de la SAG Hyères.
© GEND/ SIRPAG/ ADC BOURDEAU

Alors que les épreuves se sont terminées le 8 août sans accroc, les gendarmes du GIGN ont rapidement été redéployés afin de sécuriser la cérémonie de clôture se déroulant au Stade de France le dimanche 11 août au soir.

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