Un ciel bleu azur, un soleil radieux, des milliers de visiteurs passionnés et des centaines d’avions et de pilotes de très haut vol : bienvenue « Au temps des hélices », l’un des plus grands meetings aériens de France.

Organisée pour la première fois en 1970 par l’Amicale Jean-Baptiste Salis, cette rencontre est un véritable show, réunissant chaque année de très nombreux visiteurs, passionnés d’aviation, industriels du secteur aéronautique ou simples curieux. Arrivant par milliers dans ce petit aérodrome, peu enclin à accueillir une foule aussi dense, leur venue, nécessite pour la gendarmerie, la mise en place d’un dispositif conséquent.

Auprès du public

Porté en interservices par la préfecture de l’Essonne et piloté pour la partie gendarmerie par le groupement de gendarmerie départementale du 91, ce dispositif s'inscrit sur trois niveaux de sécurisation. Le premier, celui des axes routiers, le suivant celui de la partie visiteurs et le troisième et dernier, celui des pistes, des avions et des pilotes. Pour couvrir toutes ces missions, 107 gendarmes de plusieurs unités ont ainsi été déployés.

Parmi eux se trouvent 81 militaires de la compagnie de gendarmerie départementale d’Étampes dont 32 réservistes, des personnels de l’EDSR 91 (Escadron départementale de sécurité routière) et la BGTA (Brigade de la Gendarmerie des Transports Aériens).

Durant ces deux jours, ces personnels, ont fait face sur tous les fronts. De belles visites d’autorités sont également intervenues telles que le Directeur général de l’Armement, l’ancienne ministre des armées, Florence Parly, le chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace, le général d’armée aérienne Stéphane Mille, le Major Général de l’Armée de l’Air et le Commandant de la Zone de Défense aérienne Sud-ouest. 

Pour assurer la tranquillité des visiteurs, le bon déroulé de l’événement, deux équipes cynophiles et plusieurs militaires réalisant des patrouilles à vélo et à pied ont également été déployés en bouclage tout autour du site, dans les forêts et les champs.

Auprès des pilotes

Mais, un meeting aérien, ne serait rien sans les figures de voltiges incroyables des avions de la patrouille de France, venus colorer d’un liseré bleu, blanc, rouge les rares nuages présents dans le ciel, ni sans les reconstitutions des mythiques batailles de Pearl Harbor à la guerre du Vietnam en passant par la Première Guerre mondiale et surtout, sans ces incroyables pilotes qui manœuvrent avec une dextérité remarquable ces machines volantes qui sont, pour certaines, centenaires.

Pour assurer la sécurité des avions, modernes ou anciens, leur conformité et la protection des lieux où ils se trouvent, une gendarmerie souvent méconnue et qui fête pourtant son 70e anniversaire, a également été déployée sur cet événement : la gendarmerie des transports aériens (GTA).

Positionnés au milieu de ces aéronefs, 23 militaires de la brigade de la gendarmerie des transports aériens (BGTA) basée à Athis-Mons (91), renforcés par le PSIG de la GTA d’Orly et par deux effectifs de la Section de Recherches des Transports Aériens (SRTA) de Roissy Charles-De-Gaulle, ont réalisé durant l’événement, mais aussi en mont, de nombreux contrôles, coordonnées par le commandant de la brigade, le major Jean-Marc. « En amont, nous avons fait descontrôles documentaires pour nous assurer de la conformitédes certificats d’immatriculations et de navigabilité, des attestations d’assurance des aéronefs, des licences et certificats médicaux des pilotes, etc. C’est un peu comme sur un véhicule, il faut avoir tous les papiers en règle. Nous avons donc fait ça deux jours avant. […] Sur l’événement, nous nous sommes répartis sur plusieurs postes. Sur le premier, notre mission était d’assurer l’intégrité du parking avions et des aéronefs. Sur le deuxième, c’était d’assurer la sécurité du « Taxiway » avec notre PSIG. Ensuite, au niveau de la tour de contrôle, on est resté à proximité du directeur de vol et de la DGAC (direction générale de l’aviation civile, NDLR), qui s’assure que le vol réalisé soit conforme et réglementaire. Enfin, pour finir, en cas d’accident, une équipe composée de télé-pilotes de drones et d'enquêteurs spécialisés en accidentologie aérienne renforcée par deux militaires de la SRTA, étaient présentes. ».

Face au public, de l’autre côté de la piste, plusieurs gendarmes de la BGTA d’Athis-Mons se sont aussi positionnés. Présents en permanence sur place, ils se sont assurés qu’aucune intrusion volontaire ou involontaire ne vienne troubler le show notamment lors du déclenchement des artifices lors de la reproduction aérienne de la guerre du Vietnam et de Pearl Harbor.

Faire découvrir les métiers de la gendarmerie

Au-delà de la sécurisation du festival, la gendarmerie était également présente au sein de deux stands différents : l’un pour présenter la GTA, l’autre pour faire découvrir de façon plus globale la gendarmerie. Montée sous l’impulsion de la compagnie de Gendarmerie départementale d’Étampes et avec l’appui du CIR (centre de recrutement de la gendarmerie) de Paris, ce dernier stand a permis de mettre en avant et de représenter, tous les métiers de la gendarmerie. Au stand GTA, les visiteurs, particulièrement intéressés, ont là aussi été nombreux à poser des questions et à se renseigner.

Au-delà de ces échanges, particulièrement enrichissants qui ont eu lieu entre les visiteurs et les militaires et du volet de sécurisation de l'événement, la présence des gendarmes sur ce meeting aérien illustre parfaitement la diversité des métiers de la gendarmerie, mais aussi l’attachement de l'institution pour ce milieu.