Au cœur de Groix, l’île aux grenats, les gendarmes de la Brigade territoriale autonome (BTA) sont bien implantés et savent tirer parti des renseignements qui leur sont remontés, notamment lorsqu’il s’agit de trafics de stupéfiants se tenant sur leur territoire.
À la fin de l’année 2023, ayant reçu des éléments sur ce sujet, une première enquête est lancée, aboutissant à la mise en examen et à l’incarcération d’un homme en mars 2024.
Un deuxième dossier est ensuite ouvert par les gendarmes sur du trafic de cocaïne, un vrai sujet pour les forces de l’ordre de l’île. Il est confié à l’une des militaires de la BTA, qui s’intéresse aussitôt à certains déplacements d’un homme qui lui semblent douteux. Chaque semaine, à intervalles réguliers, il rejoint Lorient par la mer, ne reste pas plus d’une demi-heure à la gare maritime, avant de refaire le trajet en sens inverse.
Grâce à ses investigations, la Directrice d’enquête (D.E.) découvre des éléments allant dans le sens d’une activité illégale. Elle se rapproche alors de la Brigade de recherches (B.R.) de Lorient, qui lui procure un appui technique que la gradée prend en compte tout au long du dossier. En parallèle, la B.R. conduit plusieurs surveillances sur le terrain, et l’ensemble des actes d’enquête permet à la D.E. d’avancer solidement sur l’enquête.

Le lancement de l’opération

Après quelques mois de travail, le 6 août 2024, l’opération judiciaire est déclenchée, et le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Lorient interpelle l’auteur présumé dans le centre-ville de la cité maritime. Il avait sur lui 10 grammes d’héroïne et une boîte de méthadone. La perquisition qui suit à son domicile s’avère positive, les militaires découvrant de la cocaïne, du matériel de pesée et de l’argent liquide.
L’homme est placé en garde à vue et entendu par la B.R. de Lorient, tandis que les gendarmes de la BTA de Groix auditionnent une dizaine de consommateurs. Les éléments recueillis permettent de confirmer l’implication du mis en cause, qui reconnaît les faits de transport et de revente de cocaïne, avouant qu’il participe à ce trafic afin d’acheter sa propre héroïne, drogue à laquelle il est dépendant.
La D.E. parvient à déterminer que ce trafic paraît se tenir depuis environ un an, estimant le préjudice à un total de 500 grammes de drogue écoulée, à raison d’environ 10 grammes par semaine.

Mettre fin au trafic local et sortir de l’emprise de la drogue

Le mis en cause est présenté au magistrat qui, en lien avec les conclusions des enquêteurs bretons, décide d’une convocation en justice pour le 3 février 2025, et d’un contrôle judiciaire assorti d’une obligation de soins.
Une deuxième chance qui pourra permettre à cet homme de s’en sortir s’il respecte les obligations ordonnées par le tribunal, grâce à l’accompagnement qui lui est proposé, en attendant d’être jugé.