Intervention du major général devant les auditeurs de la 4e session nationale de l’IHEDN

  • Par le capitaine Tristan Maysounave
  • Publié le 17 octobre 2024
Le major général s'adressant aux auditeurs de l'IHEDN.
© GEND/ SIRPAG/ ADC BOURDEAU

Mercredi 16 octobre 2024, le général de corps d’armée André Petillot, Major général de la gendarmerie nationale (MGGN), s’est adressé aux auditeurs de la session nationale 2024-2025 de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN) afin d’évoquer les enjeux actuels et futurs de la gendarmerie nationale.

Au cours de la session nationale 2024-2025 de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN), les auditeurs - parlementaires, élus locaux, hauts fonctionnaires, officiers supérieurs, responsables de haut niveau du secteur public ou privé - ont l’opportunité d’appréhender les sujets de défense et de sécurité. Mercredi 16 octobre 2024, ils étaient réunis dans l’amphithéâtre Foch de l’École militaire de Paris. Après une matinée consacrée à la découverte des missions dévolues à la gendarmerie nationale et aux moyens utilisés à cette fin, les auditeurs ont pu bénéficier de la vision globale du Major général de la gendarmerie nationale, le général de corps d’armée André Petillot. Celui-ci a choisi d’axer son propos sur l’angle de la contribution à la défense nationale. Après avoir évoqué les enjeux de souveraineté et de cohésion nationale, il a rappelé les défis auxquels la gendarmerie est confrontée et que la force de l’institution réside dans son caractère hybride.

Une souveraineté nationale « challengée », une cohésion nationale menacée

Le MGGN a évoqué les menaces qui pèsent sur la souveraineté nationale. Celles-ci se matérialisent en métropole, notamment par le biais de cyberattaques quotidiennes, comme en outre-mer, où les revendications peuvent faire l’objet d’une instrumentalisation qui favorise la contagion entre territoires ultramarins.

Face à la criminalité organisée, et notamment au narcotrafic, le général Petillot a indiqué que la priorité était de lutter quotidiennement contre les points de vente de drogue, qui constituent le bas du spectre de la menace mais sur lesquels viennent se greffer de nombreux phénomènes criminels, et contre le blanchiment d’argent. Des résultats efficaces ne pouvant être obtenus qu’en menant des actions de coopération internationale.

Après avoir rappelé que la souveraineté nationale reposait sur la cohésion nationale, le major général a évoqué les facteurs qui mettent à mal cette cohésion : les contestations radicales qui visent à entraver l’action publique et le climat de violence qui irrigue la société et qui n’épargne pas les gendarmes eux-mêmes.

Une institution confrontée à des défis majeurs

Confrontée à ces défis majeurs, la gendarmerie fait face à un enjeu de recrutement et de fidélisation. L’institution doit se montrer proactive afin d’identifier la ressource dans toutes les couches de la société. Celle-ci doit être en mesure d’accepter les contraintes de l’état militaire et la rusticité qu’imposent les situations rencontrées sur le terrain. Les engagements de ces dernières années conduisent d’ailleurs à densifier la formation initiale. La gendarmerie doit également parvenir à faire vivre son modèle de mobilité, indispensable pour pourvoir les territoires les moins attractifs avec la ressource nécessaire et des personnels compétents.

Le MGGN a insisté sur le fait que ses chefs devaient conserver leur force morale, c’est-à-dire la capacité à agir dans l’adversité en évaluant, prenant et en assumant les risques. « Si le chef assume ses responsabilités, les subordonnés suivront. »

Le général Petillot a conclu son propos en soulignant que la loi du 3 août 2009 rappelle que la gendarmerie nationale est une force armée. À ce titre, elle constitue une force hybride capable de s’adapter aux menaces en basculant dans ses composantes sans délai. Il a souligné la pertinence de ce modèle. « Confrontés à des menaces hybrides, nous avons la chance d’avoir une institution hybride. Ce caractère s’illustre en Nouvelle-Calédonie, où nous avons dû mener une action respectant le droit commun dans un cadre d’insurrection armée. Il s’agit de l’une des spécificités majeures de la gendarmerie, qu’il nous faut préserver, et qui constitue l’une des raisons de la présence d’officiers de gendarmerie à cette session nationale. »

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