Jeux Olympiques 2024 : le Régiment de cavalerie de la Garde républicaine renforcé de cavaliers internationaux sillonne quotidiennement Paris

  • Par le chef d'escadron Charlotte Desjardins
  • Publié le 11 août 2024
Quatre cavaliers, marchant deux par deux, sur l'herbe, devant des haies et arbres, ainsi qu'une statue à gauche. En fond, la Tour Eiffel
© SIRPA-G - ADC F. Bourdeau

Au cœur du dispositif global de sécurisation des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Régiment de cavalerie de la Garde républicaine déploie chaque jour 200 chevaux. Quatre cavaliers néerlandais et dix qataris viennent compléter l’ensemble, au sein de patrouilles équestres internationales avec les gendarmes français.

 

Il est 12 h 30. Le soleil est à son zénith,et la cour du Quartier des Célestins résonne du claquement des sabots et du cliquetis des mors. Les effluves des chevaux exhalent dans l’atmosphère et quelques échanges se font entendre.
Plusieurs patrouilles du Régiment de cavalerie (R.C.) de la Garde républicaine (G.R.) se préparent à sillonner les rues de Paris à cheval. L’une d’elles, dirigée par l’adjudant Hubert, est composée de deux sous-officiers du R.C., d’un policier qatari et d’un gendarme néerlandais. Quelques ordres sont donnés en anglais afin de s’assurer que les consignes de sécurité sont prises en compte et que tout le monde a bien appréhendé la mission. L’annonce du départ est faite à la radio, et les quatre cavaliers passent la grille du Quartier des Célestins, direction le secteur « hôtel de ville ».
Le chef de patrouille précise l’objectif du jour : « Nous partons en patrouille de surveillance générale. Notre secteur comprend les quais du centre de Paris, le Jardin des Tuileries, le Louvre, Châtelet et l’Hôtel de ville. Notre mission principale est de prévenir les délits et les infractions ainsi que, en cette période de J.O., de renseigner les touristes présents sur site. Nous avons donc avec nous un camarade hollandais et un camarade qatari, qui vont nous permettre de casser la barrière de la langue avec les touristes étrangers. Nous opérons par créneaux de deux heures, renouvelables dans la journée, mais planifiés de manière à économiser les chevaux au cours des trois semaines de Jeux. Nos sites de patrouilles sont ainsi tenus chaque jour de 9 heures à 21 heures. »
Pendant deux heures, l’adjudant Hubert et sa patrouille traversent les rues parisiennes, s’arrêtant au contact des touristes mais aussi à celui des autres forces de sécurité présentes dans la capitale. Ils y apportent une présence remarquée de la gendarmerie, remontant les éléments d’ambiance et assurant une surveillance sereine.

Devant un plan d'eau et un mur siglé Paris  2024 à gauche, 4 cavaliers et 3 gendarmes mobiles se font face
© SIRPA-G - ADC F. Bourdeau

Sécurité publique et contact avec la population

Des renforts internationaux participent aux missions de sécurité publique durant les Jeux olympiques de Paris avec les cavaliers du Régiment de cavalerie de la Garde, que ce soit pour de la surveillance, de la remontée du renseignement, de la prévention ou pour intervenir dès que nécessaire.
Le lieutenant-colonel (LCL) Vincent, adjoint au commandant du R.C. en  explique l’intérêt : « De manière générale, le cavalier du Régiment de cavalerie dispose d’un capital sympathie par le biais du cheval, qui fait qu’on a un contact facile avec la population. S’il véhicule une bonne image des forces de sécurité, il nous permet aussi d’effectuer une remontée du renseignement intéressante. À ce titre, la patrouille internationale trouve tout son intérêt en raison de la diversité des langues des populations présentes à Paris pendant les J.O. On va pouvoir répondre aux sollicitations des gens, en travaillant en lien avec les autres unités, et faire remonter les informations et les éléments d’ambiance. Les gendarmes néerlandais maîtrisent l’anglais et l’allemand, et les Qataris parlent non seulement l’arabe et l’anglais, mais aussi un certain nombre de langues comme le turc. »
Ce sont ainsi des facilitateurs, dans un contexte où les populations étrangères sont particulièrement nombreuses au sein de la capitale.
Le tout est assorti à cette technicité qu’apporte la maîtrise du cheval, qui offre à ces patrouilles une présence particulière dans les rues de Paris, ce qui en fait un outil particulièrement intéressant au cœur du dispositif global de sécurisation.

Sur un pont décoré de palmiers, 4 cavaliers de la gendarmerie marchent au pas sous le ciel bleu
© SIRPA-G - ADC F. Bourdeau

Du Quartier des Célestins au Bois de Boulogne, plus de 80 cavaliers en patrouille chaque jour

« Nous avons un renfort de dix cavaliers du Qatar et quatre cavaliers néerlandais. Pour optimiser leur emploi, ils ont été positionnés sur le Quartier des Célestins, d’où l’effectif de chevaux le plus important part en patrouille chaque jour, et sur le poste à cheval de Boulogne, intéressant pour sa proximité avec un certain nombre de sites olympiques. On a donc 80 à 85 cavaliers de ces patrouilles mixtes qui évoluent quotidiennement sur ces grands secteurs : la Défense-Arena, Bercy, tous les quais du centre de Paris, dont l’île de la Cité, l’Île Saint-Louis, l’Hôtel de ville, le Palais du Louvre, ponctuellement le Trocadéro, Roland Garros, le Parc des Princes… », précise le LCL Vincent.
Ce sont des patrouilles de trois à quatre cavaliers, idéalement deux Français, dont au moins un sous-officier, un Qatari et un Néerlandais.
En termes de service, tous les Gardes de ces deux emprises sont concernés par ces patrouilles équestres internationales.

De dosen buste deux cavaliers, un de la gendarmerie française et un de la maréchaussée néerlandaise
© SIRPA-G - ADC F. Bourdeau

Une mission de coopération réussie

La coopération s’est d’abord préparée en lien avec la Direction de la coopération internationale de sécurité, ainsi qu’avec les officiers de liaison des pays partenaires, prévoyant les aspects missionnels et logistiques.
Une fois les partenaires étrangers arrivés sur le sol français, leur entraînement a commencé le 12 juillet dernier. Il s’est décliné à travers trois volets principaux afin de permettre à la mission de se dérouler de manière optimale.
Le premier temps a concerné les aspects plus administratifs ainsi que le cadre légal. Les renforts se sont vu présenter le R.C., le cadre d’emploi, mais aussi le cadre légal dans lequel les gendarmes français évoluent. Si cela reste très théorique, il est néanmoins essentiel de l’aborder le plus tôt possible, afin qu’ils puissent se l’approprier.
Le deuxième aspect de la préparation abordait l’Intervention professionnelle (I.P.) à cheval. Cette dernière leur a été présentée avant qu’ils ne s’y entraînent.
Enfin, avec leurs homologues du Régiment de cavalerie de la Garde, ils ont pu reconnaître et prendre en compte les secteurs de patrouilles prévus pour la période des Jeux.
C’est aussi le moment où Qataris et Néerlandais se sont entraînés à travailler avec les chevaux du R.C., qu’ils montent tout au long des Jeux. En effet, pour des raisons à la fois opérationnelles, logistiques, et sanitaires, aucun cheval étranger n’a été intégré au dispositif.
« Ce sont douze jours de préparation, d’acclimatation et de connaissance les uns des autres, qui ont permis à ces cavaliers de prendre toute la mesure de la ville de Paris, de la situation et de son évolution, et de pouvoir attaquer la mission le 24 juillet, dans les meilleures conditions, avec des gens déjà prêts, s’étant approprié le secteur », se réjouit le LCL Vincent.

GEND/ RGIF


La mission en tant que telle a commencé juste avant les Jeux de Paris, et à ce jour, cette collaboration est une réussite, participant du bon déroulement de la sécurisation globale.
« Nos renforts disposent d’un excellent niveau à cheval. Ils sont particulièrement volontaires, y compris dans le travail autour de l’animal en dehors des patrouilles, pour ce qui concerne les soins. Ils manifestent une réelle envie de travailler avec nous et ne comptent pas leur temps pour l’accomplissement de leurs missions. Ces renforts sont facilitateurs avec les touristes étrangers, et les gens sont contents de voir des forces de sécurité qui parlent leur langue, c’est très perceptible. Tout se passe vraiment très bien ! Du côté du Régiment de cavalerie, je vois que nos cavaliers, lors des patrouilles, cherchent vraiment la communication avec eux et que l’on peut vraiment parler de coopération entre nos forces de sécurité », conclut l’officier.

De dos, deux cavaliers de la garde républcaine et à gaucher un cavalier de la police du Qatar marchent dans une rue
© SIRPA-G - ADC F. Bourdeau

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