Gendarme Sophie, passionnée de canicross
- Par Doria Belkacemi
- Publié le 04 avril 2024
Sous l'uniforme, la gendarme Sophie, 28 ans, sous-officier au sein du Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) de Colmar, incarne la rigueur et la détermination. Mais hors service, elle devient une athlète passionnée, parcourant les sentiers avec ses compagnons canins. Elle équilibre avec brio carrière et passion. Retour sur son parcours où se mêlent passion et détermination.
En entrant en gendarmerie à l’âge de 21 ans, l’objectif de la gendarme Sophie était d’intégrer un Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) : « J'ai commencé par gendarme adjoint volontaire, puis au bout de deux ans, j’ai passé le concours pour devenir sous-officier, et j'ai été affectée en brigade pendant deux ans. Mon objectif, c'était de rejoindre un PSIG, parce que c'est ce qui m'animait le plus. »
Aujourd'hui, affectée au PSIG de Colmar, Sophie poursuit son rêve de devenir maître de chien : « Je suis en attente pour partir en formation », annonce-t-elle.
La passion pour le sport
Derrière l'uniforme se cache une autre facette de Sophie : celle d'une passionnée de canicross. Ce sport consiste à courir derrière un chien sur des distances plus ou moins longues. Dans ce sport, c’est au chien de tracter et de prendre les décisions : « Le but est justement d'avoir son chien qui tracte le plus possible. Plus le chien va tracter et plus ça nous soulage quand on court. C'est assez difficile parce que ce n’est pas inné pour tous les chiens de courir devant et de tracter sans but particulier, il faut le conditionner et le motiver », explique-t-elle.
Cette passion prend racine dès ses 12 ans, inspirée par le film « Antartica, prisonniers du froid » : « À la suite de ce film, je ne faisais que penser aux huskys. Un jour, mes parents m’en ont offert un, puis j’ai commencé à courir avec elle, à pied, à trottinette… » C'est donc avec son premier compagnon canin, Baïka, qu'elle a fait ses premiers pas dans ce sport. Sur sa lancée, elle a ensuite intégré un club de chien de traîneau.
Aujourd’hui, elle en a fait une véritable passion. Licenciée à la Fédération française d’athlétisme (FFA) depuis un an et demi, mais aussi à la Fédération française des sports de traîneau (FFST), à la Fédération française des sports et loisirs canins (FFSLC), et auprès de deux fédérations de canicross, la jeune femme de 28 ans vit pour ce sport.
Engagée dans sa préparation pour les prochains championnats du Monde en Angleterre, Sophie reconnaît l'importance de son entraîneur, Philippe Haebig : « C'est un travail d'équipe. Philippe m'entraîne depuis un an et demi, et c'est grâce à son soutien que j'ai pu réaliser mes plus grands succès », déclare-t-elle avec gratitude.
Quand passion et profession riment
Pour Sophie, jongler entre sa carrière et sa passion pour le canicross n'est pas un défi, mais plutôt un équilibre nécessaire : « C’est un mode de vie. Je fais ça depuis longtemps. J’ai un rythme assez soutenu : je cours 6 à 7 fois par semaine, plus des séances de musculation. » Elle s'entraîne avec rigueur, même après de longues journées de service, et trouve dans la course une échappatoire, un moment où elle peut laisser libre cours à sa passion et se connecter avec ses chiens. Elle fait preuve d’une grande motivation : « C’est ma passion, ça fait partie de ma vie, je ne réfléchis pas. »
Au sein de son unité, Sophie bénéficie d'un soutien sans faille. « Mon chef et mes collègues comprennent mon engagement pour le sport. Leur soutien me permet de concilier ma passion avec mes obligations professionnelles. Je me dois de leur rendre en les rendant fiers », confie-t-elle.
« Ils sont ma motivation »
Pour Sophie, la relation avec son chien est primordiale. Être à son écoute, le respecter, s'adapter à lui et entretenir un lien de confiance sont les atouts majeurs pour ce sport.
Responsable de l’entraînement de ses chiens, elle s'entoure de personnes compétentes ayant obtenu de bons résultats dans ce sport. Pratiquant le mono chien, une discipline où l'on court avec un seul chien, l’approche est assez complexe car l’animal ne peut imiter ses congénères comme dans un attelage. Il doit donc courir seul et prendre lui-même les bonnes décisions, sous les indications de son maître, en ce qui concerne la direction à suivre. L’entraînement est donc très important.
Pour ceux qui souhaitent pratiquer le même sport, la gendarme livre quelques conseils : « Soyez passionné, respectez votre chien et entourez-vous de personnes passionnées et bienveillantes. » La clé du succès réside dans la confiance, le respect et le lien avec le chien : « si mes chiens n’étaient pas là, je n’aurais pas fait tout ça, ils sont ma motivation », souligne-t-elle.
Que ce soit dans sa carrière de gendarme ou dans le canicross, Sophie incarne la détermination et la passion. Elle prouve qu'avec du travail acharné et du soutien, on peut faire beaucoup de choses.
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