Le 5 juin 2024, les militaires de l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 27/2 de Marmande posaient le pied sur le sol polynésien, pour une mission de quatre mois, qui se terminera par deux vagues de départs, l’une fin septembre, l’autre début octobre. « Nous avons été répartis dans tous les archipels composant ce territoire, jusqu’aux îles du Gambier, à plus de 1 500 kilomètres de la capitale Papeete », décrit le gendarme Hugo, lui-même affecté au Détachement de surveillance et d’intervention (DSI) du nord de Tahiti, l’autre DSI étant positionné au sud.

Les gendarmes mobiles ont rempli les missions habituelles d’un escadron, en renfort des militaires du Commandement de la gendarmerie pour la Polynésie française (COMGENDPF), et en concertation avec eux, sur des opérations anti-stups notamment. Ils ont aussi pris part quotidiennement, comme c’est souvent le cas en outre-mer, aux transfèrements de détenus depuis les brigades vers le centre pénitentiaire de Faa'a-Nuutania, ou depuis ce centre vers le tribunal de Papeete.

Flamme et Jeux Olympiques

« Tous les gendarmes de l’escadron se sont regroupés sur l’île principale de Tahiti pour deux évènements à portée nationale, voire internationale », poursuit Hugo. En effet, le 13 juin 2024, la Flamme Olympique débarquait en Polynésie, pour un parcours débutant à Teahupo’o, futur site de compétition des épreuves de surf, au niveau de la pointe Fare Mahora, et se terminant par l’allumage du chaudron sur la Place To’ata, à Papeete. « Cela a nécessité un dispositif conséquent de sécurisation par les gendarmes mobiles, afin d’éviter tout trouble à l’ordre public, en escortant la torche pendant les relais et entre chacun d’entre eux. L’EGM de Marmande a ainsi renforcé les différents convois mis à pied d’œuvre pour une longue journée, de 3 heures du matin à 21 heures. »

Dans un second temps, du 27 juillet au 6 août 2024, c’est le déroulement des épreuves de surf des Jeux Olympiques, à Teahupo’o donc, spot mondialement connu pour sa mythique vague éponyme, qui a nécessité un important dispositif de sécurisation. « La moitié de l’escadron est restée positionnée sur le nord de l’île, à Faa’a, pour assurer la continuité des services et l’exécution des missions, notamment les extractions judiciaires, et constituer une réserve de maintien de l’ordre au profit de la zone aéroportuaire, résume Hugo. La seconde moitié de l’unité, détachée à Teahupo’o, est arrivée quelques jours avant le début des épreuves, en précurseur, pour reconnaître le terrain et finaliser les préparatifs. Tout au long de la compétition, la mission de l’escadron fut de maintenir une réserve d’intervention à proximité directe, et de participer à la sécurisation générale du site avec des patrouilles permanentes en tous points du dispositif, jusqu’à l’intérieur de la fan zone et du village olympique. »

C’est ainsi qu’à plus de 15 700 kilomètres de Paris, les gendarmes mobiles de Marmande ont pris part, eux aussi, à la grande mission de sécurisation des Jeux Olympiques.

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