Virgil Magherusan : un sculpteur de la gendarmerie au Grand Palais éphémère de Paris
- Par la lieutenante Floriane Hours
- Publié le 14 février 2024
Ce mercredi 14 février 2024, le salon d’art contemporain, Art Capital, fait son grand retour au Grand Palais éphémère de Paris. Divisé en quatre salons (celui des artistes indépendants, celui des artistes français, le salon comparaisons et le salon du dessin et de la peinture à l’eau), cet événement met en lumière plus de 2 000 artistes, émergents ou confirmés. Parmi eux, se trouve l’un des onze peintres de la gendarmerie, le sculpteur Virgil Magherusan.
Ses œuvres ne sont pas inconnues ici. On peut même dire que c’est un habitué. Depuis quatre ans maintenant, Virgil, sculpteur de l’armée de Terre et de la gendarmerie, expose ses sculptures dans ce prestigieux salon d’art contemporain, qui réunit dans un même lieu plus de 2 000 artistes, émergents ou confirmés.
Au milieu de cette effervescence artistique, sur son stand, il met en avant ces dernières créations : quatre sculptures réalisées à partir de plusieurs types de matériaux, notamment un tissage recouvert de résine et patiné de bronze. Une technique moins coûteuse que le bronze, très utilisée par l’artiste, qui joue ainsi entre relief et matière.
Parmi les œuvres justement exposées sur le salon Art Capital et réalisées selon cette technique, se trouve l’une de ses pièces maîtresses, commandée par la gendarmerie et réalisée en un temps record par Virgil : une sculpture d’1,69 m, posée sur un socle, représentant un élève officier de la gendarmerie, copie de celle réalisée en juin 2023 et qui trône aujourd’hui à l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN).
Une aventure humaine
Pensé et porté par les élèves de la 129e promotion Combat de Pontlieue, ce projet de sculpture est le fruit d’une aventure commune entre de jeunes futurs officiers engagés, un artiste passionné et des chefs motivés. Une histoire racontée par Virgil : « Il y a 18 mois, le colonel Lecomte me dit que l’école de Melun, commandée par le général Bitouzet, que j’ai rencontré il y a 4 ans, lors de la création des artistes de la gendarmerie, veut une statue. Elle sera commandée et gérée par la génération de la 129e promotion Combat de Pontlieue. On a donc pris plusieurs rendez-vous pour lesquels on s’est rendus à l’école. De là, on a mis une première discussion en place pour aborder les problèmes généraux : où la mettre ? Sur l’axe ? Devant le bâtiment ? Pour le savoir, j’ai pris une perche, une sculpture plus petite, pour faire une simulation sur place. »
À la suite de ces premiers échanges, la décision est prise d’installer la sculpture devant l’entrée principale du mess, « pour qu’elle soit mise en valeur et sur un point de passage obligé », précise le colonel Laurent Lecomte, délégué au patrimoine de la gendarmerie, avant de poursuivre : « Il s’est également agi, à un moment, de voir ce qu’on allait restituer dans l’expression de la sculpture. Finalement, on s’est dit : quoi de mieux que de représenter un élève. L’idée était non pas d’avoir un personnage qui soit statique, mais plutôt un personnage qui soit en mouvement, dans un geste d’ouverture, notamment via le “présentez sabre” qu’on a ici. Voilà donc toute la réflexion que l’on a eue ensemble, avec les élèves et avec Virgil. »
Des échanges de quatre mois, durant lesquels il a également fallu trouver un modèle. « Nous avons pris des photos à 360 degrés d’un élève qui était assez représentatif de ce qu’on voulait, puis nous avons complété avec d’autres portraits. En faisant un mélange de tout ça, on a obtenu ce résultat. Parce que personne n’est parfait, mais lorsque l’on prend l’idéal de chacun, on arrive à la perfection », sourit l’artiste.
Après trois mois de travail acharné de l’artiste de la gendarmerie, la statue voit enfin le jour. Inaugurée le 27 juin 2023, elle est posée seulement trois jours avant sur un socle en métal, dont la couleur contraste avec le vert de la patine, faisant ressortir l’ensemble.
Financée grâce aux dons apportés par la promotion sortante et par une souscription lancée auprès des officiers de gendarmerie d’active et en retraite ainsi qu’un mécénat privé (Vert et Sport), cette sculpture représente aujourd’hui une véritable réussite et l’aboutissement d’une belle aventure, notamment pour le général de division Laurent Bitouzet, commandant de l’EOGN : « C'est une symbolique très importante de lien entre les générations pour une œuvre qui représente ce que chaque officier est et a été : un officier qui sert la gendarmerie et la France. »
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