Le major général à la rencontre des gendarmes de Mayotte

  • Par le commandant Céline Morin
  • Publié le 23 août 2024
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Du lundi 19 au mercredi 21 août 2024, le général de corps d’armée (GCA) André Petillot, Major général de la gendarmerie nationale (MGGN), s’est rendu sur l’île de Mayotte, 100département français, afin de rencontrer les gendarmes départementaux, mobiles et de l’intervention spécialisée, mobilisés au quotidien pour assurer la sécurité de la population, face à l’immigration irrégulière et à la délinquance de bandes. Ce séjour lui a également permis de faire un point d’étape de la mise en place du nouveau Plan d’action Mayotte.

Accueilli par le général Lucien Barth, Commandant de la gendarmerie (COMGEND) de Mayotte, le général de corps d’armée (GCA) André Petillot, Major général de la gendarmerie nationale (MGGN), notamment accompagné lors de ce déplacement par la colonelle Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale, a débuté sa visite, lundi 19 août 2024, par un moment à la portée symbolique forte, au sein de la caserne de Pamandzi, abritant le COMGEND. Il s’agissait en effet de présider, au nom du ministre des Armées, la cérémonie de décoration du drapeau du COMGEND de Mayotte de la médaille de la Défense nationale or échelon bronze. Cette cérémonie, au cours de laquelle plusieurs gendarmes particulièrement courageux et méritants, ont également été décorés, a été suivie d’un temps d’échanges avec les militaires présents et les familles.

Le major général de la gendarmerie en grande tenue blanche accroche une décoration sur un drapeau présenté devant lui par un gendarme en pantalon bleu et chemise blanche. Des troupes en armes sont au garde-à-vous dans le fond.
© Gendarmerie nationale

Des temps d’échanges que le major général a multipliés au gré de ses immersions au sein des unités de gendarmerie départementale (Compagnies de gendarmerie départementale - CGD - de Koungou et Dembeni, Brigades territoriales autonomes - BTA - de Tsingoni et Dembeni), mobile (Groupement tactique gendarmerie – GTG - Est du Groupement de gendarmerie mobile - GGM - de Strasbourg, Escadrons de gendarmerie mobile - EGM - de Dijon, Verdun et Hyères) et spécialisée (AGIGN, Section de recherches – S.R. -, brigade nautique côtière).

Ces rencontres lui ont permis d’aborder les problématiques locales, mais surtout de féliciter les 300 gendarmes départementaux et les 400 gendarmes mobiles déployés sur l’île, pour leur action au quotidien, que ce soit dans le cadre de la Lutte contre l’immigration irrégulière et clandestine (LIIC) ou contre la délinquance des bandes. Un engagement sans faille, dans des conditions souvent difficiles, que le major général a pu constater au contact des unités, à l’instar de la patrouille nocturne conduite par l’EGM 27/6 de Hyères qu’il accompagnait. À cette occasion, les gendarmes ont dû s’assurer de la mise en sécurité d’un dispensaire et le MGGN a pu échanger avec les représentants des associations de médiation, présents sur le terrain toute la nuit.

Trois gendarmes mobiles de dos, casqués, visières baissées, en patrouille de nuit dans une rue en terre battue. A leur gauche des immondices. Face à eux un bâtiment en ruines recouvert de graffitis et plus loin des habitats en tôle.
© Gendarmerie nationale

Les trois jours de déplacement se sont structurés autour de quatre axes principaux : la mise en œuvre et les perspectives du Plan d’action Mayotte, la lutte contre la délinquance, les opérations de destruction de l’habitat informel et bien sûr la LIIC, élément structurant de la politique de sécurité et de lutte contre la délinquance à Mayotte.

Un gendarme mobile, pantalon de treillis kaki et tee-shirt noir, de dos. Devant lui un tas d'immondices, à gauche des habitats en tôle. Dans le fond la verdure et l'océan.
© Gendarmerie nationale

Mis en œuvre à la suite d’un audit interne, le Plan d’action Mayotte s’est d’ores et déjà concrétisé par plusieurs mesures, comme la création de la compagnie de Dembeni et d’une nouvelle BTA, de la division de lutte contre les troubles à l’ordre public à la S.R. de Mamoudzou, d’un nouveau cantonnement pour les gendarmes mobiles, ou encore la dotation en équipements, notamment des drones et des véhicules.

Le GCA Petillot a d’ailleurs pu apprécier in situ l’arrivée de ces nouveaux moyens humains et matériels, dont l’envoi avait été décidé en début d'année. Il a ainsi pu mesurer la plus-value de l’emploi des drones sur le terrain, en se rendant sur un dispositif déployé sur la circonscription de la compagnie de Koungou, dans le cadre des opérations Brennus. Engageant deux escadrons de gendarmerie mobile, voire plus, ainsi que des moyens spéciaux (drones), ces opérations "coup-de-poing", menées dans la continuité des opérations « Place Nette », visent à contrôler les quartiers sensibles et à saisir les armes à feu, afin de lutter contre la délinquance. L’activité judiciaire globale du COMGEND de Mayotte a d’ailleurs fait l’objet d’une présentation détaillée au sein de la caserne de Mamoudzou, où est implantée la S.R. de Mayotte. L’efficacité du travail de démantèlement des bandes mené sous la direction de la S.R. et la mise en œuvre très aboutie de la convergence police judiciaire/renseignement ont été soulignées et constituent des modèles à suivre.

Au cours de son séjour, le major général s’est également rendu à Mavadzani, sur un dispositif de reconnaissance de l’opération ÉLAN, du nom de la loi encadrant le démantèlement de l’habitat informel à Mayotte. La gendarmerie assure la sécurisation des services chargés d’identifier les habitats en tôle insalubres devant être démolis, ainsi que les entreprises en charge de la démolition.

Au premier plan, le major général de profil, main sur la hanche, face à une femme blonde, portant un tee-shirt blanc, également de profil et mains sur les hanches. Au second plan, vus de face, deux autres officiers de gendarmerie et un homme en civil, portant un jean et un tee-shirt kaki. Derrière eux, deux autres officiers  et deux personnes civiles. A droite de l'image, trois épaves de voiture et dans le fond, sous les palmiers, des habitats en tôle.
© Gendarmerie nationale

Pour en savoir plus :

La loi Élan impose aux pouvoirs publics de proposer un hébergement d’urgence aux personnes de nationalité française ou en situation régulière, après une enquête sociale.

Le GCA Petillot a également pu effectuer un vol en avion lui permettant de visualiser le dispositif de LIIC, mission assurée, de manière coordonnée et conjointe, sous l’autorité du préfet, par l'ensemble des Forces de sécurité intérieure (FSI) de l’île, avec l'appui ponctuel des armées. À cette fin, le COMGEND Mayotte peut s’appuyer sur le renfort à demeure de près de 400 gendarmes mobiles, qui, en plus du maintien de l'ordre et de la prévention de proximité, sont quotidiennement engagés dans cette mission de LIC, tant sur terre que sur mer.

Au cours de ces trois jours, le major général aura également pu rencontrer plusieurs autorités administratives et élus locaux afin d’aborder la situation sécuritaire sur l’île et l’action de la gendarmerie.

In fine, ce déplacement a été l’occasion pour lui de mesurer l'efficacité des nouveaux schémas tactiques et du renforcement des capacités de planification et de conduite des opérations.

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