Jeux Olympiques de Paris : priorité à l’or pour Maxime Pauty !

  • Par le chef d'escadron Charlotte Desjardins
  • Publié le 24 juin 2024
A gauche, le sportif de haut-niveau Maxime Pauty arborant un t-shirt bleu siglé "armée de champions", casque d'escrime tricolore sur la tête et brandissant son fleuret de la main droite; à gauche, portrait en buste de Maxime, bras croisé, aec un polo bleu marine des sportifs de haut-niveau de la défense
© SIRPA-G - BRC E. Taupin

Fleurettiste de l’équipe de France et Sportif de haut-niveau de la Défense – Gendarmerie (SHND-G), Maxime Pauty défendra l’ensemble de ces couleurs au Grand Palais lors de Jeux Olympiques de Paris. Son objectif : gagner en équipe et en individuel.

« Je rêvais de devenir Zorro ou d’Artagnan », sourit Maxime Pauty. Et force est de constater qu’il a plutôt réussi ! Car le petit garçon inscrit à 5 ans au club des Mousquetaires d’Issy-les-Moulineaux est non seulement sorti vainqueur de la coupe du Monde de fleuret à Saint-Pétersbourg, en 2018, mais est aussi devenu champion d’Europe par équipe et vice-champion du Monde par équipe, en 2019, puis champion olympique par équipe à Tokyo, en 2021.

Athlète du Bataillon de Joinville comme Sportif de haut niveau de la Défense – gendarmerie (SHND-G), il remporte en 2019 l’argent aux Jeux mondiaux militaires à Wuhan en individuel et par équipe.

Officiellement qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, il lui reste quelques semaines pour préparer l’échéance...

Deux escrimeurs s'affrontent, casqués, l'un à droite vêtu de noir et le second, vêtu de bleu et de rouge, touchant son adversaire avec son fleuret dont la pointe et recouvert de bleu
© SIRPA-G - BRC E. Taupin

Un entraînement complet

Au cœur du complexe Christian d’Oriola, trois salles d’armes se succèdent, une pour chaque type de lame : le fleuret, l’épée, et le sabre. C’est ici que les quelques 70 membres du Pôle France d’escrime de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP) s’entraînent quotidiennement pour pratiquer leur discipline.

Pour sa part, le maréchal des logis-chef (MDC) Pauty manie le fleuret, arme de prédilection de son club isséen. « J’ai su beaucoup plus tard qu’il y avait trois armes », plaisante le sportif, alors que les fleurets de ses coéquipiers s’entrechoquent et que l’un des coachs de l’équipe féminine guide une séance collective.

« Le fleuret est une arme d’estoc, où on touche avec la pointe, explique l’athlète, contrairement au sabre, arme de taille, où on touche avec le tranchant. Elle est régie par des conventions, et c’est donc un arbitre qui donne le point. L’idée, c’est d’attaquer en premier. La règle en fleuret, c’est que l’attaque a toujours raison, sauf si elle est parée et que la riposte touche. Donc le but c’est soit d’attaquer en premier pour toucher, soit de faire une parade riposte pour avoir la priorité. » En sachant qu’au fleuret, les tireurs touchent sur toute la partie métallique qui correspond au buste.

L’entraînement du sportif est dense, deux heures le matin et autant l’après-midi, quasi quotidiennement. « Cette semaine, j’ai seulement le mercredi après-midi en récupération. Parfois on s’entraîne même le samedi. Et on a aussi beaucoup de compétitions à l’étranger, on voyage beaucoup. On revient de trois semaines en Asie, à Hong-Kong puis Shangaï, donc on doit s’adapter pour s’entraîner », poursuit Maxime.

La préparation se décline selon plusieurs exercices. Il y a l’assaut, où les coéquipiers s’affrontent pendant des matchs d’escrime. Chacun suit des leçons individuelles. « Le maître d’armes nous fait travailler des actions, des coups, pour répéter, travailler notre technique. » À cela s’ajoute le travail avec le préparateur physique, ainsi que la préparation mentale. Le MDC Pauty travaille en effet avec une psychologue du sport depuis six ans.

Préparation mentale

Pas de place pour la superstition chez notre sportif, mais un constat fait à l’aide de la préparation mentale : le bleu est une couleur qui l’apaise. Aussi a-t-il pris soin d’en recouvrir le haut de la lame de son fleuret. « Ça me permet, si j’ai un moment de stress ou que je ne suis pas bien, d’avoir cet outil-là : je vais regarder du bleu et ça va m’apaiser. »

 

Vue de profil de deux escrimeurs, à gauche il est vêtu de noir et réalise une parade face à son adversaire, vêtu de bleu et rouge, qui s'étend pour le toucher
© SIRPA-G - BRC E. Taupin

"On est un sport de jour J"

Une particularité de l’escrime réside dans la gestion de l’effort. Ce n’est pas un sport de performance physique, c’est-à-dire que l’escrimeur ne va pas chercher un pic de forme comme pourrait le faire un marathonien.

« On est un sport de jour J, on est beaucoup sur la sensation et le mental. Le but en escrime c’est d’être bien physiquement, bien dans sa tête, et le jour des Jeux avoir beaucoup de lâcher-prise, car il y a plein de choses qu’on ne peut pas maîtriser : son adversaire, ses sensations, ou l’arbitrage qui est très important en escrime. En fonction de l’arbitre, il peut y avoir une interprétation différente des actions, et donc il faut s’adapter. »

  • Maxime Pauty vêtu du survêtement bleu et rouge de l'armée de champions s'entraîne face à son maître d'arme dont on voi seulement le fleuret à gauche
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Deux escrimeurs s'affrontent sur une piste bleue et noire. le mur derrière eux est recouvert d'un miroir immense
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Maxime Pauty, vêtu du survêtement bleu et rouge de l'armée de champions, touche son maître d'arme, de dos, vêtu de noir, qui tente une parade
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Deux escrimeurs vus de profil se jaugent sur une piste avec leurs fleurets
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Un escrimeur vétu du survêtement de l'armée de champions touche son maître d'arme face à lui, vêtu de noir, qui ne pare pas
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Dans le reflet du miroir mural, deux escrimeurs s'affrontent dans une salle d'armes
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Dans le reflet d'un miroir mural deux escrimeurs s'affrontent et l'un pare l'assaut
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Face à son coach, casque relevé, Maxime Pauty le regarde qui s'entretient avec lui
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Maxime Pauty vêtu du survêtement bleu et rouge de l'armée de champions s'entraîne face à son maître d'arme dont on voi seulement le fleuret à gauche
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Deux escrimeurs s'affrontent sur une piste bleue et noire. le mur derrière eux est recouvert d'un miroir immense
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Maxime Pauty, vêtu du survêtement bleu et rouge de l'armée de champions, touche son maître d'arme, de dos, vêtu de noir, qui tente une parade
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  • Deux escrimeurs vus de profil se jaugent sur une piste avec leurs fleurets
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Un escrimeur vétu du survêtement de l'armée de champions touche son maître d'arme face à lui, vêtu de noir, qui ne pare pas
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  • Dans le reflet du miroir mural, deux escrimeurs s'affrontent dans une salle d'armes
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  • Dans le reflet d'un miroir mural deux escrimeurs s'affrontent et l'un pare l'assaut
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin
  • Face à son coach, casque relevé, Maxime Pauty le regarde qui s'entretient avec lui
    © SIRPA-G - BRC E. Taupin

Gagner en équipe et en individuel dans sa ville

Deux ambitions pour Maxime à l’approche des Jeux de Paris : rééditer la performance de Tokyo, où il a été champion olympique en équipe avec ses camarades, et gagner à titre individuel puisqu’il est aussi aligné sur cette épreuve.

« Ce serait un grand plaisir de pouvoir gagner une médaille d’or avec les copains. […] Si je reviens avec deux médailles d’or des jeux de Paris, je serai content. » C’est ce qu’on lui souhaite !

Vivre les Jeux à Paris est bien sûr un grand honneur et une fierté pour lui, mais pas seulement.

« J’ai grandi à Issy-les-Moulineaux donc pas loin de Paris. Pendantquatre ans, je suis passé devant le Grand palais en me disant que j’aimerais tirer là. On ne pratique pas un sport très médiatisé, donc prendre part à une compétition aussi belle à cet endroit, dans ma ville, c’est surtout un gros plaisir ! »

Un autre aspect non négligeable, et qui change la donne pour Maxime et ses coéquipiers, c’est l’attrait médiatique renforcé autour des athlètes en cette période. Les fleurettistes forment une équipe d’expérience, savent gérer ce paramètre, mais il est important aussi pour eux de s’isoler à l’approche de l’échéance, raison pour laquelle ils partent régulièrement à l’étranger.

« Pour autant, c’est une pression positive, assure-t-il. Ce qui change le plus dans le fait de vivre les J.O. à Paris, c’est de partager ça avec ma famille et mes proches. »

Maxime PAuty, vêtu d'un survêtement bleu et rouge siglé "Armée de champions", retord son fleuret
© SIRPA-G - BRC E. Taupin

Maxime, enfant d’Issy-les-Moulineaux et gendarme au Bataillon de Joinville

Lors de son entrée au Bataillon de Joinville, le nouveau SHND demande à intégrer la gendarmerie, connaissant le lien entre Issy-les-Moulineaux, sa ville, et l’institution. « C’était important pour moi de l’entretenir », confirme-t-il. Maréchal des logis au moment de son premier contrat, il est monté en grade après son titre olympique, et espère bien poursuivre sa progression. « Ça voudra dire que j’ai été bon ! », sourit à nouveau le jeune homme.

Depuis la signature de son contrat, en mars 2020, le soutien de la gendarmerie se vit pour lui au quotidien, de manière concrète. « J’ai pu traverser la période du COVID en sachant que j’avais de quoi remplir mon frigo, ajoute-t-il, soudain plus sérieux. J’ai connu beaucoup de précarité dans mes débuts d’athlète de haut-niveau, ce qui fait qu’on peut parfois arriver à l’entraînement avec d’autres problèmes en tête. Aujourd’hui, quand je suis à l’entraînement ou en compétition, je n’ai qu’à penser à l’escrime, et c’est en grande partie grâce au soutien de la gendarmerie. C’estun honneur pour moi de représenter les gendarmes, et plus généralement l’armée française, parce que nos valeurs et celles du sport de haut-niveau sont assez proches. »

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