À Marseille, le détachement du groupe de cavalerie sécurise les Jeux Olympiques

  • Par le capitaine Tristan Maysounave
  • Publié le 07 août 2024
Cavaliers de la garde républicaine, de la guardia civil et de la garde nationale républicaine.
© GEND/ SIRPAG/ ADC BOURDEAU

À l’occasion des épreuves des Jeux Olympiques se déroulant à Marseille, le détachement du groupe de cavalerie connaît un fort engagement, tant afin de sécuriser les sites que pour aider les nombreux touristes venus assister à cet événement mondial.

Composé de six sous-officiers, de quatre gendarmes adjoints volontaires et de réservistes en renfort, le détachement du groupe de cavalerie de la Garde républicaine de Marseille est employé toute l’année. Il œuvre en matière de prévention, de dissuasion ou encore en participant à des services d’ordre. Si ces missions sont habituellement particulièrement prégnantes au cours de la période estivale, l’été 2024 est quelque peu singulier en raison des Jeux Olympiques. Marseille accueille en effet les épreuves de voile. La ville s’est dotée d’une marina à la hauteur de l’événement. Plusieurs hôtels sont réservés aux délégations olympiques. Ces sites font l’objet d’une protection renforcée, à laquelle participe le groupe de cavalerie.

Plusieurs sites sous protection

« Les patrouilles équestres dédiées aux Jeux Olympiques ont commencé le 17 juillet et se termineront le 11 août », explique la majore Karine, qui commande le détachement du groupe de cavalerie de Marseille depuis le 1er juin 2023.

L’unité participe à la surveillance de plusieurs sites utilisés dans le cadre de l’événement. Outre l’hôtel Le Golden Tulip, qui héberge de nombreuses délégations, et la marina, qui comprend le village olympique, le groupe équestre assure également la sécurisation du complexe de la Gardi. Situé à Trets (Bouches-du-Rhône), ce site a été choisi par l'équipe de France olympique de football afin de s’entraîner en vue des matchs se déroulant dans la région. Les gendarmes acheminent les chevaux à Trets à l’aide d’un van.

Patrouille dans le barc Borély.
© GEND/ SIRPAG/ ADC BOURDEAU

« Nous effectuons deux patrouilles de 2 h 30 par jour aux abords du Golden Tulip, précise la majore Karine. L’une a lieu le matin et l’autre en fin de journée. Nous prenons systématiquement contact avec les réservistes positionnés en sécurisation de l’hôtel. À Trets, les patrouilles durent au moins 3 heures. »

En fonction des événements liés aux Jeux Olympiques, l’unité est également en mesure de se réarticuler afin d’effectuer des missions imprévues (services d’ordre, etc.). Un point de situation est réalisé tous les jours. Celui-ci permet d’échanger sur les actions menées et de transmettre les résultats au régiment de cavalerie de la Garde républicaine ainsi qu’au groupement de gendarmerie départementale des Bouches-du-Rhône.

Le cheval, une réelle plus-value

Le détachement du groupe de cavalerie est implanté dans le 8e arrondissement de Marseille. Cette situation stratégique facilite le départ des patrouilles équestres. L’unité dispose de sept chevaux de race selle français, qui présentent de nombreuses qualités dans le cadre des missions effectuées quotidiennement.

« Le cheval présente un caractère dissuasif, souligne la majore Karine. Il nous permet de voir et d’être vus de loin, et de repérer des comportements suspects, que ceux-ci soient commis en voiture ou à pied. »

« Le cheval nous permet d’effectuer des surveillances par-dessus les murs, ajoute l’adjudant-chef Pierre-Antoine. Il constitue également un véritable vecteur de communication. »

Cavalier échangeant avec une mère et sa fille.
© GEND/ SIRPAG/ ADC BOURDEAU

À la vue des chevaux, familles et curieux s’approchent en effet afin de pouvoir caresser les bêtes majestueuses. Les gendarmes engagent alors la conversation, ce qui leur permet d’obtenir des informations et renseignements intéressants. Les plus utiles sont répercutés aux autres unités engagées sur le terrain.

« La population se montre très heureuse de nous rencontrer, précise la majore Karine. À Trets, les joueurs de football nous ont même sollicités afin d’effectuer des photos avec eux. Le groupe équestre participe au rayonnement de la France en véhiculant une image très positive. »

Cette situation est d’autant plus facilitée par la présence de cavalières étrangères venues renforcer l’unité le temps de la compétition.

Des cavalières étrangères en renfort

Du 22 juillet au 17 août 2024, le détachement du groupe de cavalerie est renforcé par deux cavalières espagnole et portugaise. Leur présence permet de faire face à l’afflux de touristes généré par la tenue des Jeux Olympiques et facilite le contact, notamment avec leurs compatriotes.

« Je suis venue en France dans le cadre des Jeux Olympiques, explique la garde Katia, cavalière au sein de la Garde nationale républicaine (GNR), force de gendarmerie nationale de la République portugaise. Au cours des patrouilles, je suis en mesure d’aider les touristes en m’appuyant sur les différentes langues que je maîtrise. C’est une mission différente de ce que je connais habituellement, qui me permet de découvrir une autre culture et de m’exprimer en français. »

Cavaliers aux abords du Golden Tulip, à proximité du parc Borély.
© GEND/ SIRPAG/ ADC BOURDEAU

À leurs côtés, l’adjudant-chef Pierre-Antoine s’enthousiasme de leur présence : « Elles partagent leurs connaissances, leurs compétences et leurs savoir-faire. Les techniques équestres diffèrent d’un pays à l’autre et c’est donc enrichissant de pouvoir en échanger. C’est la première fois que je travaille avec des forces étrangères. »

Et la majore Karine de compléter : « la présence de ces cavalières renforce l’image de la gendarmerie sur le plan européen. »

Pas de répit pour les missions courantes

À la fin des Jeux Olympiques, le détachement aura effectué 45 patrouilles.

Bien que la compétition implique un fort engagement du groupe équestre, ce dernier ne délaisse pas pour autant ses missions habituelles.

« Nos missions courantes ne s’arrêtent pas, conclut la commandante d’unité. Deux vans partent chaque jour dans le parc national des Calanques et dans le massif de la Sainte-Victoire afin d’effectuer des actions de prévention environnementale. L’objectif majeur est d’éviter les incendies. »

Découvrez en plus sur l'engagement des gendarmes à Marseille en regardant la vidéo suivante.

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