Trois gendarmes avaient été tués le 22 avril 1988 lors de l’attaque de la brigade de Fayaoué : le gendarme Edmond Dujardin, alors en poste à la brigade de Fayaoué et les maréchaux des logis-chefs Daniel Leroy et Jean Zawadski, de l’escadron 2/5 de Villeneuve-d’Ascq. Le major Georges Moulié, grièvement blessé, était décédé le 24 avril, dans un hôpital de Sydney (Australie).

Vendredi 20 avril, à Villeneuve-d’Ascq, la commémoration du 30e anniversaire de cette attaque, présidée par le général de corps d’armée Jacques Hébrard, commandant la région de gendarmerie Hauts-de-France, a rassemblé près d’une centaine de militaires d’active et de retraités de l’escadron de gendarmerie mobile 11/9 de Villeneuve-d’Ascq, ainsi que les familles des maréchaux des logis-chefs Daniel Leroy et Jean Zawadski, en présence du maire de Villeneuve d’Ascq et des présidents du comité du souvenir d’Ouvéa, des associations de retraités et des porte-drapeaux.

Une stèle du souvenir, érigée sur la place d’armes de l’escadron, a été inaugurée par le président de l’association des amis de la gendarmerie.

À Antibes, c’est le 21 avril, à l’occasion des retrouvailles de trois générations d’anciens de l’escadron de gendarmerie mobile d’Antibes pour une journée familiale, qu’a été commémoré le 30e anniversaire de la mort de leur camarade, le major Georges Moulié, grièvement blessé lors de l’attaque de la brigade de Fayaoué, alors qu’il était déplacé en Nouvelle-Calédonie avec l’escadron 7/22 (devenu 24/6).

À cette occasion, trois anciens gendarmes de l’escadron, otages dans la grotte de Gossanah, l’adjudant-chef Alain Tripier, le maréchal des logis Christian Sezanne et le capitaine Pascal Mery, ont déposé une gerbe.

Enfin, dimanche 22 avril, à Paris, c’est à l’initiative du “Comité du 22 avril – Sentinelles de la Nation” que le 30e anniversaire de l’attaque de la brigade de Fayaoué a été commémoré.

La journée a été marquée par une célébration religieuse en la cathédrale de Saint-Louis-des-Invalides, en présence de cinq anciens gendarmes du GIGN et du général d’armée Jean-Régis Véchambre, ex-inspecteur général des armées gendarmerie, puis par un dépôt de gerbe, dans la soirée, sous l’Arc de Triomphe, par une délégation du comité, en mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie sur le territoire calédonien lors des événements de 1988. Après l’attaque de la brigade de Fayaoué, l’assaut de la grotte de Gossanah, le 5 mai 1988, avait fait 21 morts, parmi lesquels deux militaires et 19 indépendantistes.