Le 31 mai 2024, une personne âgée de 80 ans, résidant à Saint-Nom-la-Bretèche, dans les Yvelines, est contactée par un faux conseiller bancaire. Mis sous pression par son interlocuteur sous prétexte d'opérations bancaires frauduleuses à stopper immédiatement, le retraité accepte de faire venir à son domicile des coursiers mandatés par sa banque afin de récupérer sa carte bancaire.

Sur place, les « coursiers » découvrent que leur victime possède des biens de valeur. Les coursiers et le faux conseiller bancaire complice continuent alors leur mise en scène, prétendument pour protéger leur victime et mettre ses biens les plus précieux au coffre de la banque.

Un préjudice estimé à un million d'euros

Ainsi, en quelques heures, le retraité voit différents intervenants arriver à son domicile pour récupérer quatorze tapis persans, d'une valeur unitaire de 50 000 à 100 000 euros, une défense d’éléphant en ivoire achetée il y a une cinquantaine d'années, d’une valeur de 70 000 euros, ainsi que des bijoux. Un serrurier sera même dépêché sur place pour ouvrir un coffre appartenant à la défunte épouse de la victime et en prélever le contenu. Quant à la carte bancaire du retraité, elle sera rapidement utilisée par des membres de cette équipe pour effectuer des retraits et des achats. Au total, la victime subit un préjudice estimé à un million d'euros.

Cinq hommes et une femme jugés en comparution immédiate

Après des investigations minutieuses, les enquêteurs de la division des atteintes aux biens de la Section de recherches (S.R.) de Versailles, assistés de la Brigade de recherches (B.R.) de Saint-Germain-en-Laye, parviennent à identifier les différents protagonistes de ce vol et de cette escroquerie en bande organisée.

Les six individus, cinq hommes et une femme, domiciliés à Paris et dans sa proche banlieue, âgés d'une vingtaine d'années et souvent déjà connus pour des faits similaires, ont été placés en garde à vue le 1^er octobre 2024. Ils ont été présentés au parquet du tribunal judiciaire de Versailles ce vendredi 4 octobre afin d’être jugés en comparution immédiate pour escroquerie en bande organisée.