Par Alexandre RODDE, lieutenant de la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale, chercheur spécialisé dans les problématiques de terrorisme et de tueries de masse

"L’évolution de la menace terroriste sur le sol français a vu une transformation de ses modes d’action ces dernières années. Alors que l’utilisation d’une arme à feu lors d’un attentat était régulière sur la période 2015-2016, ce sont désormais les attaques à l’arme blanche qui sont les plus fréquentes. En effet, la dernière utilisation d’une arme à feu pendant une attaque terroriste date de mai 2021 à La Chapelle-sur-Erdre, après qu’un jihadiste s’est emparé de l’arme de service d’une policière municipale qu’il avait poignardée, avant de s’en servir contre les gendarmes locaux. La fusillade terroriste précédente avait eu lieu en mars 2018 lors des évènements de Trèbes et Carcassonne, qui avaient coûté la vie à quatre personnes, dont le colonel Arnaud Beltrame. La disparition progressive des armes à feu de l’arsenal terroriste ces dernières années peut être expliquée de plusieurs manières (plus grande sévérité dans les peines pour les trafiquants d’armes, limitations des flux durant la pandémie...), mais pourrait n’être que temporaire au vu du contexte actuel. (...)"

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Arms Trafficking and Terrorism : Analysis and Anticipation of the Threat

Research Note Issue 78

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