Une empreinte digitale dans le renseignement

  • Par Contributeur 315046
  • Publié le 27 février 2020, mis à jour le 04 mars 2020

M.-L., 33 ans, Maréchal des Logis Chef, est adjointe au chef du groupe Empreintes au sein du Département du Fichier Automatisé des Empreintes Digitales du Service Central de Renseignement Criminel.

Quel a été votre parcours avant d'intégrer le PJGN ?

J’ai intégré la Gendarmerie à 18 ans. Après un court passage en tant que Gendarme Adjoint Volontaire au Peloton d'Autoroute d’Orléans, j’ai été formée à l’École des Sous-Officiers de Gendarmerie de Montluçon. En sortie d’école, j’ai été affectée à la brigade d’Aigues-Mortes dans le Gard. En 2010, j’ai rejoint la région parisienne, à la brigade de Rambouillet. J’y ait passé le diplôme d’officier de police judiciaire en 2013. En 2016, après 10 années en Brigade Territoriale, j’ai postulé pour le département du Fichier Automatisé des Empreintes Digitales.

Qu'est ce qui a motivé ce choix de carrière dans le domaine judiciaire ?

J’ai voulu rejoindre le SCRC afin de me spécialiser dans un domaine aussi particulier que l’empreinte digitale. Il me semble qu’il s’agit d’un sujet d’avenir. J’ai toujours eu un attrait pour le domaine scientifique, dans la continuité de mon parcours scolaire.

Quelles sont les missions de votre service ? Vos activités quotidiennes ?

Le département est scindé en deux groupes, l’un traitant les empreintes digitales et l’autre les traces papillaires. Au sein du groupe Empreintes, nous nous assurons de la qualité et de la légalité des entrées en base. Nous sommes aussi les interlocuteurs des unités de terrain souhaitant consulter le fichier. Le département est aussi impliqué dans divers projets, tels que le futur système de traitement, l’amélioration des processus, la formation et la communication aux unités. Au quotidien, je seconde le chef de groupe. Nous gérons l’activité du groupe composé d’une quinzaine de personnels, le service quotidien, contrôle et vérification des sollicitations extérieures, nous développons et assurons les formations autant internes qu’externes. Nous sommes aussi force de proposition, de décision et d’évolution des procédés de travail.

Pensez-vous que votre profession vous contraint dans votre féminité ?

Aucunement. Nous sommes tous militaires sur notre lieu de travail. Il est important qu’il y ait une uniformité entre nous. Même dans la vie civile, rien ne me contraint à ce niveau là.

Quelles sont les compétences nécessaires pour exercer ce métier ?

Comme dans tous les métiers, je pense qu’il faut aimer apprendre, faire son travail de manière rigoureuse et transmettre ce que l’on a appris. Il faut sans cesse évoluer et se remettre en question. Les facultés d’adaptation sont aussi primordiales, que ce soit dans les différentes missions que nous sommes amenées à accomplir ou dans les environnements dans lesquels nous les effectuons.

Quels sont les défis que vous avez du relever en tant que femme lors de votre prise de fonction ?

Je ne suis pas persuadée que le fait d’être une femme ait eu un quelconque impact lors de ma prise de fonctions. J’ai suivi la même formation, eu accès au(x) même(s) poste(s) qu’un homme. Il a simplement fallu travailler et faire des choix qui m’ont amenés à la place à laquelle je suis actuellement.

Pensez-vous qu'être une femme soit un désavantage ou une force ?

Je pense que le fait d’être une femme peut apporter une vision différente. Il n’y a, pour moi, pas de question de désavantage ou de force, mais une complémentarité qu’il faut essayer de conjuguer. La communication est primordiale pour comprendre et être compris.

Une affaire vous a-t-elle plus particulièrement marquée, notamment en tant que femme ?

Pas vraiment une en particulier. Le métier de gendarme est tellement diversifié que nous intervenons et sommes amenés à gérer de nombreuses situations difficiles.

Comment voyez-vous votre avenir ? Pensez-vous qu’il aurait été différent si vous aviez été un homme ? 

Je veux m’impliquer au sein de mon département encore quelques années, notamment dans ma fonction actuelle. Pour l’avenir, je ne me ferme aucune porte. Je n’ai aucune idée s’il aurait été différent si j’avais été un homme. Être une femme ne m’a pas empêchée d’entreprendre quoi que ce soit. Ça n’est ni une limite, ni un critère que j’ai pris en compte.

Auriez-vous un conseil à donner aux jeunes femmes actives ?

Si j’avais un conseil, il serait probablement de croire en soi, en son travail et ses ambitions. Il faut parfois faire preuve de patience mais rien n’est inaccessible.

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