Veiller les technologies émergentes

  • Par la rédaction du site ONISTS
  • Publié le 08 mars 2024, mis à jour le 09 avril 2024

Pour remplir sa mission de veille technologique, l'Observatoire s'appuie sur l'intelligence technologique et le cycle du renseignement.

Les sciences et technologies susceptibles de présenter des opportunités pour l'investigation criminelles ou des risques d'utilisation malveillante sont trop nombreuses pour être cités. Toutefois, vous trouverez ci-après une sélection de thèmes prioritaires qui guident l'action de recherche et d'innovation des services de la Gendarmerie nationale.

L’intelligence technologique peut se définir comme la capacité organisationnelle d’une structure à décrypter son environnement scientifique et technologique, dans le but de comprendre les menaces et opportunités qui en émanent. L’intelligence technologique ne se limite pas à une action de veille ou de renseignement : au-delà de la collecte et de l’analyse d’informations à caractère scientifique, l’intelligence technologique consiste à protéger le patrimoine informationnel de l’organisation et à mener des actions d’influence sur son environnement.

Pour que l’activité d’intelligence technologique soit une réussite, il est nécessaire que cette capacité soit déployée de concert entre les dirigeants (Directeur général de la Gendarmerie nationale), les experts   scientifiques (Directeur Scientifique, Conseil Scientifique), technologiques (IRCGN, SCRCGN, CREOGN, CFAGN, PGHM, GIGN, etc.) et les experts de l’intelligence technologique (ONISTS, ST, DOE), avec une coordination des ressources (DSF) et des compétences (DPMGN).

L’intelligence technologique s’inscrit dans le schéma global de la prise de décision stratégique et est complémentaire d’autres services, notamment ceux en charge de l’innovation. Pour les managers de l’innovation, l’intelligence technologique permet notamment d’imaginer et scénariser les futurs (ie. RedTeam de la DGA), de réaliser des benchmarks des activités d’innovation des concurrents ou de ses propres services. Enfin, l’intelligence technologique est également un stimulus pour l’organisation en présentant aux services d’innovation internes des méthodes exploratoires de recherche (« think out of the box », innovation bottom-up…).

En liaison étroites avec ses Pôles l'Observatoire a pu mettre en place une feuille de route d'innovation ouverte, c'est à dire tourner vers technologies émergentes à l'extérieur de l'Institution et susceptible de présenter un intérêt pour les missions de la Gendarmerie Nationale.

L’intelligence artificielle est une technique d'apprentissage qui permet à une algorithme de créer des relations logiques à partir de données d'entrainement. L'objectif étant de permettre à cet algorithme d'analyser plus rapidement et plus efficacement que l'esprit humain des données massives et hétérogène en vue de l'aider à prendre des décisions. Les applications de l'intelligence artificielle sont par exemple : la reconnaissance de motifs, le traitement du langage naturel. 

Pour les criminels, l’intelligence artificielle ouvre de nouvelles opportunités : créer des logiciels malveillants plus simplement et à moindre coût, mener des attaques de phishing sophistiquées en personnalisant des messages frauduleux ou encore créer des deepfakes ou fake news, rendant plus difficile la distinction entre le vrai et le faux. 

Cependant, l’intelligence artificielle offre aussi des outils puissants pour lutter contre la criminalité. Elle peut analyser de grandes quantités de données pour identifier des modèles et des tendances criminelles, améliorant ainsi l’efficacité des enquêtes, peut aider à l’analyse de scènes de crime, ou aider à identifier des transactions financières suspectes. 

Les enjeux de l’intelligence artificielle sont nombreux et variés (technique, explicabilité, juridique, éthique...) afin de garantir qu’elle soit au service de la société, de la protection des droits individuels et en prévenant son exploitation malveillante. 

 

La technologie quantique utilise les principes de la mécanique quantique pour développer des systèmes informatiques avancés.

Les qubits, qui peuvent représenter simultanément 0 et 1, offrent une capacité de calcul supérieure aux systèmes classiques.

Cette technologie révolutionne la cryptographie, permettant des communications inviolables via l’intrication quantique. Cependant, elle menace la sécurité des cryptographies traditionnelles, car les ordinateurs quantiques pourraient casser ces systèmes. La réponse à ce défi est la cryptographie post-quantique, développant des algorithmes résistants aux attaques quantiques. Adopter ces nouvelles normes de sécurité est crucial pour protéger les données et les communications à l’ère quantique. 

 

Les systèmes multimédia embarqués et les objets connectés intègrent des technologies numériques dans des dispositifs du quotidien les rendant interconnectés. Ils offrent ainsi des fonctionnalités avancées dans les véhicules, appareils électroniques, montres intelligentes ou thermostats. 

Pour les criminels, ces technologies présentent de nouvelles opportunités : l’enjeu principal réside dans l’accès et le contrôle de ces appareils à des fins malveillantes. Souvent peu sécurisés, ces systèmes et objets peuvent être exploités pour prendre le contrôle d’infrastructures plus complexes, collecter des données sensibles ou être utilisés pour créer des de botnets afin de lancer des attaques par déni de service massives.

Technologies plébiscitées, elles accentuent la nécessité d’une sécurité renforcée, d’une sensibilisation accrue aux risques et de réglementations adaptées pour prévenir les abus, protéger les utilisateurs et sécuriser les infrastructures essentielles contre les menaces criminelles émergentes. 

 

La fabrication additive, ou impression tridimensionnelle, avec sa capacité à créer des objets complexes dans différents matériaux (bois, polymère, métaux...) à partir de modèles numériques, ouvre des perspectives innovantes dans de nombreux domaines.

Cependant, cette technologie présente également des applications criminelles potentielles telles que la fabrication d'armes à feu indétectables par les contrôles de sécurité traditionnels. De plus, cette technologie permet la reproduction de clés à partir de simples photos, facilitant les vols et cambriolages. L’impression 3D peut aussi être utilisée pour créer des dispositifs de skimming destinés à voler des informations bancaires sur des distributeurs automatiques ou des terminaux de paiement.

Face à ces menaces, le développement de technologies de détection avancées, d'analyse des matériaux et imprimantes ou de rétro-conception, sont essentiels pour contrer ces activités criminelles. 

 

 

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