Faciliter les partenariats scientifiques et technologiques

  • Par la rédaction du site ONISTS
  • Publié le 08 mars 2024, mis à jour le 24 mai 2024

Découvrez l’écosystème partenarial de la Gendarmerie dans la lutte contre les risques technologiques.

Les évolutions du cadre juridique, des contraintes opérationnelles, et les natures variées des activités criminelles, que ce soit en terme d’objets (cryptomonnaie, e-réputation, vol de données personnelles, etc.) ou de moyens (deepfake, ransomware, etc.) font de la sécurité intérieure un environnement avec des changements à la fois fréquents et radicaux. Qualifié « de turbulent », ce type d’environnement n’est pas contrôlé par une seule organisation. Par conséquent, chaque organisation (État, forces de sécurité intérieure, sociétés privées de sécurité, institut de formation, groupes criminels…) doit s’efforcer continuellement de réinventer ses avantages futurs, ce qui implique une capacité à reconfigurer ses ressources pour coévoluer avec l’environnement et renforcer sa résilience.

Face à cette multitude d'acteurs, le service d’intelligence technologique doit être attentif à plusieurs variables telles que : les dynamiques technologiques en lien avec le coeur de métier de l’organisation (technique d’investigation, protection balistique, etc.), mais également de disciplines scientifiques connexes ou similaires susceptibles d’abriter opportunités ou menaces indirectes (innovation duale, maintenance prédictive, jumeau numérique, etc.).

Identifier ces acteurs et connexion, permet aux organisations de s’orienter dans des espaces stratégiques souvent peu structurés, avec de nombreux acteurs (Interpol, Europol, services de secours, forces armées, centres de recherche, industriels, agences de sécurité privées, etc.), répartis sur une large zone géographique (nationale, à l’étranger).

La politique des partenariats scientifiques de la Gendarmerie repose sur deux niveaux.

Au niveau national, entre les grands centre de recherche ou les instances représentatives de la recherche en France, ou à l'étranger, afin d'identifier des centres d'intérêt communs ou complémentaires. Ce sont ainsi des accords avec le Ministère de l'Education Nationale, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), France Université ou encore la Conférence des grandes écoles.

Au niveau local, avec les laboratoires et équipes de recherche qui vont coopérer avec les équipes des unités de la Gendarmerie nationale, soit pour décliner les stratégies mises en place par les accords nationaux, soit pour conduire des projets de recherche répondant à des besoins spécifiques de leurs territoires ou missionnels.

Un accord de confidentialité, aussi connu sous le nom de clause de non-divulgation (NDA), est un contrat légal entre deux ou plusieurs parties qui s’engagent à garder confidentielles certaines informations échangées dans le cadre d’une relation professionnelle, commerciale ou de recherche.

L’objectif principal est de protéger les données sensibles, les idées innovantes, les secrets commerciaux ou toute autre information considérée comme cruciale pour les activités ou la compétitivité d’une organisation ou d’un individu.

En signant cet accord, les parties conviennent de ne pas divulguer les informations couvertes à des tiers non autorisés, sous peine de sanctions. Cela permet aux entités de partager en toute sécurité des connaissances et des données essentielles à la réalisation d’un projet commun, au développement d’un produit ou à la négociation d’un accord commercial, tout en préservant leur intégrité et leur valeur.

Les accords de confidentialité jouent donc un rôle crucial dans le monde des affaires, de la recherche et de l’innovation, en facilitant la collaboration tout en protégeant les intérêts de chacun.

Un contrat de prêt de matériel, formalisant le prêt temporaire d’équipements, soulève plusieurs enjeux clés.

Premièrement, il définit les conditions d’utilisation, précisant quel matériel est prêté, pour quelle durée et dans quel but, afin d’éviter les malentendus et d’assurer que le matériel est utilisé de manière appropriée.

Deuxièmement, la responsabilité en cas de dommage ou de perte est un enjeu majeur : le contrat doit clairement indiquer qui est responsable des coûts associés à la réparation ou au remplacement en cas d’incident. Cela inclut également la couverture d’assurance, déterminant qui doit assurer le matériel pendant la période de prêt. La maintenance et l’entretien sont également à prendre en considération : le contrat devant spécifier qui est chargé de l’entretien courant et comment les éventuelles réparations seront gérées. De plus, le contrat peut inclure des clauses sur la restitution du matériel, en spécifiant l’état dans lequel il doit être retourné et les procédures en cas de retard ou de non-restitution.

En somme, un contrat de prêt de matériel vise à garantir une utilisation efficace et sécurisée du matériel prêté, tout en protégeant les droits et les obligations de toutes les parties impliquées.

Les coopérations scientifiques, impliquant le partage de connaissances, de ressources et d'expertises entre chercheurs, institutions présentent de multiples avantages.

Elles stimulent l'innovation en facilitant la combinaison de perspectives diverses et complémentaires, souvent à l'origine de découvertes majeures. Ces collaborations permettent une utilisation plus efficace des ressources, en mutualisant équipements et financements, réduisant ainsi les coûts de recherche et augmentant leur portée. Elles favorisent aussi l'accélération du progrès scientifique, en permettant une diffusion plus rapide des résultats et en renforçant les capacités de recherche à travers l'échange de savoir-faire et de meilleures pratiques.

De plus, les coopérations scientifiques peuvent dépasser les frontières académiques et sectorielles, encourageant l'interdisciplinarité et la recherche appliquée, essentielles pour répondre aux défis globaux comme le changement climatique, la sécurité ou les technologies émergentes. Elles soutiennent également le développement économique et social, en facilitant le transfert de technologies et en formant des chercheurs capables d'innover et de répondre aux besoins opérationnels de la Gendarmerie nationale  .

La Gendarmerie nationale est forte d'une communauté de 330 chercheurs (docteurs ou doctorants), ainsi les enjeux en matière de formation scientifique sont très élevés afin de maintenir ce très haut niveau de compétence.

En lien avec une école d'ingénieur ou une école doctorat, un sous-officier ou officier de gendarmerie pourrait poursuivre une diplôme d'ingénieur ou une thèse de doctorat dans le cadre de sa formation professionnelle ou d'un partenariat de recherche et de formation afin d'approfondir ses connaissances et sa compréhension sur des domaines techniques (biologie, chimie, rétro-ingénierie, cybersécurité, etc.). Cela lui permettrait de développer une expertise spécialisée, contribuant ainsi à l’innovation et à l’amélioration des pratiques au sein de la gendarmerie. En outre, cela favoriserait une meilleure analyse des phénomènes criminels et une anticipation des menaces futures.

Ces coopérations de formation permettent aussi de renforcer les liens entre la recherche académique et les applications opérationnelles, de faciliter l’adoption de nouvelles technologies ou méthodologies. Enfin, cela positionnerait les personnels de la gendarmerie comme un expert dans son domaine, valorisant son parcours professionnel et enrichissant le corps de la gendarmerie de compétences avancées et de connaissances approfondies.

Pour protéger une innovation, plusieurs outils juridiques sont à la disposition des innovateurs et des organisations.

Le brevet est le principal moyen de protection, permettant de sécuriser une nouvelle invention, offrant un droit exclusif d’exploitation pour une durée limitée, généralement 20 ans.

La marque, quant à elle, protège les signes distinctifs d’une entreprise (logos, slogans), garantissant l’exclusivité de leur utilisation et évitant la confusion dans l’esprit du consommateur.

Le dessin ou modèle protège l’apparence esthétique d’un produit, donnant un droit exclusif sur son design.

Le droit d’auteur protège les œuvres de l’esprit (logiciels, créations artistiques) dès leur création, sans formalité, mais son application à certaines innovations peut être complexe.

L'enveloppe Soleau est un moyen de preuve française permettant de dater une création et d'en prouver la paternité sans protéger l'idée en elle-même.

Ces outils peuvent être utilisés seuls ou combinés, en fonction de la nature de l’innovation et de la stratégie globale de protection intellectuelle envisagée. Choisir les bons moyens de protection est crucial pour sécuriser et valoriser les innovations.

 

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