Nos axes d'innovation

  • Par la rédaction du site ONISTS
  • Publié le 08 mars 2024, mis à jour le 24 mai 2024

Découvrez le Plan Stratégique de la Recherche et de l'Innovation, ainsi que la stratégie opérationnelle Gend20.24

Depuis 2016, la gendarmerie nationale s'inscrit dans une démarche de nature capacitaire pour assurer la modernisation efficiente et cohérente de ses équipements à travers l'identification de thèmes prioritaires, mis à jour régulièrement, et une feuille de route.

La menace cyber est devenue un enjeu majeur à la mesure du développement des technologies et de la rapidité des échanges, mêlée à la puissance exponentielle de l’environnement informatique (structure réseau, capacité de stockage des données,…).

Positionnée à la croisée de plusieurs champs régaliens, la gendarmerie nationale développe depuis longtemps le champ de son offre cyber et s’organise pour contribuer à la confiance numérique, en coordination et en collaboration avec d’autres opérateurs, privés et publics. Cela se traduit concrètement par la création le 25 février 2021 d’un commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend), dont l’objectif est d’accompagner la transition numérique et d’incarner la composante numérique que toute mission de la gendarmerie comporte désormais.

Le combat numérique semble prendre le pas sur les conflits exclusivement physiques. La vulnérabilité d’une nation s’analysera désormais dans sa capacité à bloquer et/ou à réagir à une attaque cyber pouvant la désorganiser et donc la déstabiliser plus ou moins profondément (Truquer une élection présidentielle, emboliser le réseau énergétique, piller les richesses via le système bancaire).

Cette confiance numérique recherchée s’entend pour les enfants grâce à un partenariat avec l’Éducation Nationale, mais également avec les entreprises, les élus et leurs collectivités territoriales, et au final, tout administré, sensibilisé par la communication de la gendarmerie nationale, en lien avec ses partenaires.

La donnée est au coeur de la transformation numérique de la gendarmerie nationale avec pour objectif de faire face aux défis des années à venir, tant dans une meilleure exploitation de la donnée que dans le respect des libertés individuelles.

L’ambition est de mieux répondre aux attentes du citoyen lesquelles allient le besoin en sécurité, à la protection des données à caractère personnel. L’enjeu est considérable et nécessite la mise en place d’une stratégie cohérente et prescriptive. Dans le cadre de la politique d’ouverture des données des codes sources et des algorithmes, la Gendarmerie nationale entend donner sa pleine mesure à la politique gouvernementale en faveur de l’ouverture des données publiques, des codes sources et des algorithmes, au soutien d’une économie numérique des données favorisant innovation et transparence.

Soucieuse de tisser des liens étroits avec le monde de la recherche, partenaire décisif de la stratégie de transformation GEND 20.24, la gendarmerie a mis en place un cadre sécurisé de partage de la donnée produite en son sein, en lien étroit avec la direction des libertés publiques et des affaires juridiques et le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure. Cela concerne toute donnée produite dans le cadre opérationnel, des ressources humaines ou du soutien, excluant formellement les éléments contenus dans les différents fichiers. Cette année, il a déjà été possible de donner suite à 16 sollicitations universitaires, notamment relayées par la communauté des 300 docteurs et doctorants de la gendarmerie.

Une intelligence artificielle responsable au service du citoyen.

Sous le terme générique d’intelligence artificielle se dissimule de nombreuses disciplines, de nombreuses méthodes comme de nombreux champs applicatifs. Il est même possible de se perdre dans le dédale des définitions et des domaines couverts. Parce que les disciplines de l’IA sont pléthoriques, parce que les champs applicatifs sont pratiquement sans limite, parce que les fantasmes n’ont que peu de réserve, la compréhension de l’IA passe par une ambition et une stratégie dédiées.

Reconnaissance faciale, analyse prédictive de la délinquance, détection de comportements atypiques, les sujets liés à l’IA sont, dans le domaine de la sécurité intérieure, particulièrement sensibles et nécessitent d’être envisagés dans une perspective globale avec un objectif de cohérence et de responsabilité. Dans le cadre de la mise en oeuvre de son plan stratégique Gend 20.24, la Gendarmerie nationale envisage le futur dès à présent qui nécessite d’innover aujourd’hui pour mieux protéger demain. Plutôt que de se limiter à une vision projet, la Gendarmerie a fait le choix en matière d’intelligence artificielle de porter une vision intégrée qui rassemble l’ensemble des composantes nécessaires à une mise en oeuvre en connaissance et en confiance : la formation, le développement, l’évaluation, l’organisation, le management, le partenariat, et bien entendu, l’éthique.

La Gendarmerie nationale s’est ainsi engagée à travers son plan stratégique Gend 20.24. dans une exploitation de l’IA raisonnée et progressive.

Données massives, Internet des Objets, intelligence artificielle, le numérique a étendu sa toile pour aujourd’hui être devenu indispensable dans les activités personnelles comme professionnelles. La Gendarmerie a, depuis quelques années, initié sa transformation numérique qui se voit encore renforcée par le plan stratégique Gend 20.24 en plaçant l’humain au coeur des enjeux.

La société se métamorphose au rythme des innovations numériques, générant de profondes mutations au niveau de l’organisation, des produits et de leurs usages. L’appropriation des nouvelles technologies par la délinquance de masse comme par la criminalité organisée, les nouvelles capacités en termes de mobilité comme de portabilité, nécessitent adaptation et évolution pour faire face à la fois aux nouvelles menaces et à l’appropriation des nouvelles technologies. La transformation numérique bouleverse la dimension temporelle en accélérant les processus, métamorphose la dimension spatiale par une mobilité offrant des perspectives d’ubiquité et donne accès à une multitude informationnelle jamais égalée. Les nouvelles opportunités de connectivité comme de mobilité engendrent une révolution des flux d’information qui doivent aujourd’hui être gérés, optimisés et sécurisés, afin de permettre une exploitation efficace et en confiance. Plus encore que la technologie, le numérique influe sur les relations entre les différentes composantes métiers, accélérant les processus opérationnels et ouvrant la possibilité d’une offre de service vis-à-vis du citoyen, à la fois mieux adaptée et mieux distribuée.

Le numérique ne pourra être source de progrès que si l’humain demeure au coeur de l’enjeu, que ce soit le citoyen ou le personnel de la Gendarmerie.

Les sciences du vivant rassemblent une pluralité de disciplines allant de la molécule à l’écosystème.

Cette appréhension de l’infiniment petit à la vision macroscopique du monde qui nous entoure, peut aussi s’appliquer au champ de la criminalistique même si elle s’applique bien souvent, non pas au champ du vivant mais à celui de la mort. Dès lors, le principe originel de cette discipline émis par Edmond Locard, l’exploitation des traces du vivant, est apparue comme une évidence. Edmond Locard énonçait en effet : « Nul ne peut agir avec l’intensité que suppose l’action criminelle sans laisser des marques multiples de son passage. Par une action inverse, il a emporté sur son corps ou sur ses vêtements les indices de son séjour ou de son geste ». Une scène de crime peut ainsi se caractériser par la rencontre de deux corps et du nécessaire transfert de matière entre ces deux éléments, partant du postulat que des êtres vivants, du micro organisme aux êtres humains, seront toujours présents ou auront parcouru la scène de crime. Il s’agit alors d’identifier précisément ces différentes traces relevées en vue de les détecter, de les discriminer et de les individualiser. En cas de mort, la médecine légale permet de déterminer les causes et les derniers évènements qui ont précédé la mort. De plus, l’autopsie permet de définir l’état de santé de la victime et de voir si un lien existe ou non avec sa mort.

L ’objectif pour l’enquêteur est de reconstruire le scénario de ce qui a pu se passer à partir de chaque trace relevée. La Gendarmerie nationale a, depuis de longues années, développé une politique de l’innovation en matière de police judiciaire et de criminalistique. L’évolution du domaine est constante pour être capable de faire face à la créativité des criminels mais aussi à leur capacité d’adaptation aux nouvelles techniques d’investigation. L’étude des sciences du vivant au sein du Pôle Judiciaire Gendarmerie Nationale a trait à l’analyse des empreintes digitales, à l’exploitation de l’ADN, à l’identification des fluides biologiques, à l’étude des restes humains, à travers les disciplines suivantes : entomologie (étude des insectes actifs sur les cadavres), médecine légale, odontologie, anthropologie (identification des ossements humains), traces de sang, ADN, microbiome (études des bactéries), protéomique (étude des protéines du corps).

Protection balistique au choc, à la perforation, renforcement de l’armement, capacité d’observation diurne et nocturne, consultation et renseignement des applications métier en mobilité, communication par échanges phoniques ou vidéos au contact et en intervention, usage des drones, des moyens d’effraction, sont autant d’équipements venant aujourd’hui à être généralisés, démocratisés vers tout gendarme primo-intervenant.

Engagé sur des interventions du quotidien toujours plus complexes et dangereuses, le gendarme agit dans un environnement marqué par une menace physique plus variée, d’amplitude croissante et nécessitant une interconnexion avec de nombreux systèmes d’information et de communication. Il doit disposer des équipements qui lui permettent de faire face à cette menace et doit pouvoir exploiter pleinement les systèmes d’information et de communication, tout en réalisant l’ensemble de ses missions quotidiennes de sécurité au contact de la population.

À ce stade, l’augmentation du gendarme consiste en l’adjonction de systèmes et d’équipements autour du corps du gendarme; le tout devant néanmoins s’intégrer dans un ensemble cohérent avec la morphologie, tout en offrant une totale liberté de mouvement du corps et de l’usage des deux mains. De nombreux travaux de recherche et d’innovation sont nécessaires à l’obtention de cette cohérence. La seule accumulation des dispositifs n’est pas acceptable tant elle risque de fragiliser l’homme par son poids, son encombrement et la charge mentale qu’elle induit. Si de nombreux ressorts technologiques sont au stade du prototypage ou de l’industrialisation, d’autres relèvent encore du concept. Toutefois, les ruptures scientifiques et technologiques sont, dans ce domaine, particulièrement probables, tant les équipements font l’objet de travaux de recherche.

C’est pourquoi la veille anticipative ainsi que la coopération avec le ministère des Armées sont soutenues.

Pour que la biométrie prenne toute sa place dans la sécurité de nos concitoyens, nous nous devrons d’accompagner son déploiement technologique, l’encadrer juridiquement, mais surtout la rendre acceptable socialement en garantissant à chacun ses libertés individuelles.

Regroupant l’ensemble des techniques informatiques permettant de reconnaître automatiquement un individu à partir de ses caractéristiques physiques, biologiques, voire comportementales, la biométrie est aujourd’hui un sujet très sensible, aussi bien pour les forces de sécurité intérieure que pour la population en général car touchant des données à caractère personnel par essence. L’interdiction récente de l’utilisation des drones pour le maintien de l’ordre, tout comme le débat autour des caméras piétons, montrent à quel point le sujet de la biométrie est sensible. Pourtant plébiscitée par la quasitotalité de la population aujourd’hui, que ce soit pour déverrouiller son téléphone grâce à son empreinte digitale ou par reconnaissance faciale, son utilisation à des fins de sécurité semble difficile à faire accepter, l’ombre d’un Etat « Big brother » planant toujours au-dessus des systèmes voulant être mis en place. Les échéances importantes que représentant le mondial de rugby et les JO 2024, remettent la biométrie au centre de la scène comme un atout indéniable de la sécurité des espaces et des mobilités.

 

Le numérique est enjeu de premier ordre pour la Gendarmerie nationale à double titre : d'une part, dans la lutte contre la criminalité numérique, et d'autre part, dans le déploiement d'un environnement numérique maîtrisé pour améliorer les outils à la dispositions des personnels civils et militaires.

Le mot « numérique » renvoie directement au processus de numérisation qui consiste à convertir le monde réel en données chiffrées que des machines conçues à cette fin peuvent exploiter. Si le numérique date des années 1960 et a connu déjà trois tournants décisifs dans sa croissance, le dernier, l’apparition du smartphone il y a 10 ans, a accru de manière exponentielle son usage. Ce sont plus de 6 milliards de smartphones qui seront utilisés en 2020 selon les projections, 6 milliards de producteurs de données numériques. Et le quatrième tournant est d’ores et déjà engagé avec les objets connectés. Par ailleurs, les dernières applications comme l’intelligence artificielle sont potentiellement en mesure d’introduire des ruptures profondes.

Le sujet du numérique est tellement vaste que la gendarmerie natio­nale a choisi de traiter séparément trois applications particulièrement importantes du numérique : le cyber, le Big data et l’intelligence arti­ficielle. Nous ne conservons de fait dans le sujet du numérique que la partie complémentaire à ces trois grandes thématiques. Le sujet n’en reste pas moins vaste. Économie, finance, travail, formation, rapport social, information, consommation, culture, loisir, mobilité : toutes les composantes de notre société présentent une dimension numérique prégnante. Autrement dit, cela signifie qu’une partie de plus en plus grande de notre environnement quotidien est traduite en information numérique, accessible ou prête à l’emploi pour produire de la sécurité.

Être de son temps, c’est utiliser les mêmes moyens que son environne­ment. Il revient à la gendarmerie de concevoir le cas échéant les outils nécessaires pour accéder à cette in­formation numérisée, la sélectionner très précisément, et la partager au juste besoin pour remplir l’ensemble de ses missions de sécurité. Il lui revient également de développer ses propres outils numériques et de veiller à leur appropriation par le gendarme sur le terrain. Il s’agit en outre et de manière concomitante d’observer avec le plus haut degré d’expertise, l’emploi ou le risque d’emploi du numérique à des fins malveillantes et de mettre en place les parades adaptées

Focus sur... Identification des imprimantes 3D
L’impression 3D, ou stéréolithographie, a été développée dans les années 1990. La diminution continue des coûts de l’impression 3D, des imprimantes et des consommables d’impression a entraîné une forte augmentation de leur nombre en France. Cette technologie est potentiellement un nouvel outil pour la délinquance. Au-delà des problématiques de droits d’auteur sur les modèles 3D ou les objets copiés, se pose la question de l’impression 3D d’objets illégaux comme les armes, les passe-partout sécurisés, les clés... Aussi la gendarmerie conduit des travaux de R&I dont l’enjeu est de pouvoir associer avec certitude l’ordinateur qui a lancé l’impression, l’imprimante et l’objet imprimé.

Les données massives sont un enjeu pour de nombreux acteurs en France, et la Gendarmerie nationale ne fait pas exception : que cela soit à des fins de gestion opérationnelle de ses effectifs et moyens ou à des fins d'investigations criminelle, la gestion et l'exploitation des données fait partie des compétences du gendarme 3.0.

L’expression « Big data » date d’un article scientifique de 1997 sur les défis tech­nologiques à relever pour visualiser « les grands ensembles de données ». Il est la conséquence directe de la multiplication de l’information disponible sous forme de données numériques. Les enjeux induits par les données massives peuvent se synthétiser en règle des 3V : Volume, Vélocité et Variété.

Le volume de données numériques généré par an ne cesse de croître, selon les prévisions il sera de l’ordre de 40 zet­taoctets (4x1022, soit l'équivalent de 4 milliards de disque d'1 Teraoctet) en 2020 au niveau mondial. Or la donnée stockée a un coût en terme d’espace et d’énergie dépensés à la conserver. Comment la capter, la ranger et la conserver au juste besoin, en conformité avec un cadre juri­dique évolutif ? Vient ensuite s’ajouter la problématique de la variété des données à traiter : données structurées, non structurées, données brutes ; multi­plicité des formats, texte, audio, vidéo ; formats de données publiques ou proprié­taires ; lien entre les données ; textes multilingues, etc. Si les outils de collecte de données en source ouverte se sont multipliés, un travail continu de recherche et d’innovation est nécessaire pour accéder à toute la donnée disponible au moindre coût. Enfin le Big data ne sert à rien sans la vélocité : il faut pouvoir accéder à la donnée ou au résultat recherché rapidement : moteurs de recherche, outils de criblage, techniques de rapprochement sont au coeur de ce troisième enjeu, et font l’objet d'axes prioritaires de recherche.

À ces trois enjeux (volume, variété et vélocité) s’ajoutent les nombreux su­jets de recherche visant à l’exploitation statistique des données massives une fois rangées et prêtes à l’emploi. Les données massives ouvrent très largement le champ de l’exploitation de la statistique descriptive (techniques pour décrire un nombre important de données) et de la statistique inférentielle (techniques pour induire des caractéristiques inconnues d’une population à partir d’échantillons de celles-ci, avec une certaine marge d’erreur) : cette dernière ouvre le chapitre des capacités prédictives.

La gendarmerie nationale s’investit dans le Big data, dans un effort sur le long terme. Elle a d’ores et déjà initié une analyse de ses flux de données, leurs origines, leurs finalités, leurs formats et leurs cadres juridiques. Elle a fait évoluer et continue à faire évoluer sa capacité de stockage, attentive aux nouvelles architec­tures permettant d’optimiser le volume et le temps d’accès. Et elle a initié l’expérimentation de nouvelles technolo­gies offrant une très grosse puissance de calcul. Ces premiers travaux vont être poursuivis en augmentant le niveau d’ex­pertise tout au long du cycle de vie de la donnée, de sa captation à sa destruction.

Focus sur... L'analyse vidéo de masse

La multiplication des systèmes de vidéosurveillance et de la prise vidéo amateur lors d’événements constituent une réelle difficulté quant à leur exploitation dans un temps raisonnable. Le périmètre du « traitement vidéo de masse » comprend des fonctionnalités de base comme la gestion des multiples formats, le stockage ou le derushage, et une grande di­versité d’outils d’analyse comme l’analyse de mouvements, la lecture automatique de plaques d’immatriculation, la reconnaissance faciale, la détection de mouvements anor­maux… C’est pourquoi la gendarmerie  prend part au développement de la plateforme d’intégration vidéo SIGMA, servant de support pour les analyses vidéo spécifiques et capable de traiter tous les formats de fichier vidéo.

Le cyber est une nouvelle frontière qui n'a rien à envier au monde physique : achat en ligne, prestation de service, réseau sociaux... Tous les aspects de la vie quotidienne se retrouve dupliquer et amplifier sur le réseau Internet. C'est pourquoi la Gendarmerie doit étendre sa mission de sécurité publique et de maintien de l'ordre publique au-delà de cette nouvelle frontière afin qu'aucun agissement, physique ou cyber, réprimé par la loi ou le règlement ne soit hors d'atteinte.

Avec le développement d’internet s’est créé un monde virtuel : le cyberespace, avec ses canaux de commu­nication, ses interactions sociales, ses monnaies et ses recoins sombres comme le Darknet. Ainsi, la lutte contre la criminalité, les trafics, les escroqueries ou le terrorisme se déroule aujourd’hui de plus en plus dans le cyberespace.

Les menaces sont réelles. Le rapport annuel d’Europol de septembre 2017 souligne notamment le développement préoccupant d’objets connectés non sécurisés, et la pour­suite du développement du Darknet comme place de marché privilégiée pour de nombreuses délinquances numériques (commerce de logiciels malveillants, tra­fic de faux documents, trafic de stupéfiants ou encore commerce de matériel pédopornographique).

Partageant ce constat, la gendarmerie nationale a ainsi investi le cyberespace depuis plusieurs années en structurant, au niveau territorial, le réseau cybergend coordonné au niveau national par le centre de lutte contre les criminalités numériques (PJGN/C3N). L’enjeu est simple : celui de pouvoir mener les actions de renseignement et de police judiciaire dans le cyberespace autant que dans le monde réel. Or le cyberespace évolue rapidement. La recherche et l’innovation sont donc une nécessité pour être toujours en prise avec les dernières innovations. D’autant que chaque type d’usage du net nécessite des outils spécifiques.

Ainsi, des partenariats avec le monde de l’enseignement supé­rieur et de la recherche ont été établis ; des coopérations avec l’industrie de sécurité et de défense ont été nouées. Ces liens ont d’ores et déjà permis de codévelopper de nouvelles méthodes et de nou­veaux outils d’investigation numé­rique, renforçant la capacité de la gendarmerie a ne laisser aucun territoire hors d'atteinte.

Focus sur... Les objets connectés.

En charge d’opérations de plus en plus diverses, certaines ayant un impact direct sur le monde réel, le développement des objets connectés fait l’objet d’une attention particulière de la part de la gendarmerie. Afin d’évaluer les risques potentiels des objets connectés, une analyse globale est engagée comprenant notamment un suivi de l’utilisation des objets connectés à des fins malveillantes, la compréhension des faiblesses détectées et un dialogue avec les acteurs du domaine, privés comme publics.

Nouvel outil du 21ème siècle, l'Intelligence Artificielle est susceptible d'apporter une plus-value à l'Institution, notamment dans ses relations publiques (chatbot) ou dans des aspects opérationnels de ses missions (reconnaissance d'images) tout comme cette technologie est susceptible de créer des opportunités redoutables pour les criminels (fakenews, deepfake, etc.).

L’intelligence artificielle comprend essentiellement la maîtrise du langage naturel, la représentation des connaissances, le raisonnement, l’apprentissage, la perception du monde physique et l’interaction avec celui-ci. On distingue à ce titre l’intelligence artificielle forte et l’intelligence artificielle faible.

La première fait référence à une machine qui pourrait non seulement produire un travail intelligent mais parvenir jusqu’à la perception de sentiments et à la conscience de soi. À ce jour, si des ordinateurs permettent un nombre de calculs par seconde supérieur à celui du cerveau humain, estimé à 1x1014 calculs par seconde, les solutions pour imiter la pensée humaine ne sont pas encore trouvées. L’intelligence artificielle faible est une approche pragma­tique qui vise simplement à simuler le raisonnement humain dans l’accomplissement de tâches précises et bornées. Elle est la conjonction de disciplines mathématiques (statistique, probabilité, optimisation), d’algorithmie et d’informatique ayant pour finalité l’imitation du raisonnement humain. Dans cette catégorie, les progrès sont très significatifs.L’apprentissage automatique (Machine learning) est la discipline phare de l’intelligence artificielle dite faible. Des modules d’apprentissage interfacés avec des modèles statis­tiques permettent d’accroître la performance des logiciels dans les domaines où l’apprentissage est possible grâce notamment à un grand nombre d’occurrences. De manière simple, l’IA par apprentissage automatique permet de constituer des raccourcis dans le volume gigantesque des calculs statistiques normalement nécessaires. Elle augmente le niveau de performance en améliorant dans l’algorithme les très nombreux seuils pivots qui aiguillent les calculs vers le résultat.

Dans le champ de la sécurité intérieure, nombreux sont les domaines où l’IA, dans sa composante d’apprentissage automatique, est en mesure de prendre en charge des tâches aujourd’hui laborieuses et répéti­tives. La remontée d’alarme en temps réel sur de la surveillance vidéo, le traitement vidéo ou audio de masse, la reconnaissance faciale, la transcription automatique des auditions en sont des exemples concrets qui feront gagner des milliers d’heures de travail aux gendarmes sur le terrain. L’aide à la décision est aussi un axe majeur de recherche et d’in­novation sur lequel la gendarmerie nationale investit. La France a fait de l’intelligence artificielle un axe stratégique : la gendarmerie natio­nale a ainsi pu contribuer directement à la mission confiée par le Premier ministre au député Cédric Villani en vue d’éclairer le gouvernement quant à la construction d’une stratégie nationale.

Focus sur... Alice

ALICE (Automatic Labelling for Image Collections Exploration) est projet de recherche qui a pour but d’automatiser la recherche, le tri et l’identification des images susceptibles de matérialiser un crime ou un délit aggravé. Un processus d’analyse sémantique a été développé par deep learning pour l’identification des images d’armes à feu, de stupéfiants ou de pédopornographies afin d'automatiser leur détection sur les réseaux criminels. Grâce à cet outil, non seulement les gendarmes sont mieux protégés car moins exposés à des images particulièrement troublantes, mais l'enquête gagne également en efficacité puisque l'algorithme est également susceptible de rapprocher des photos et donc des faits.

La robotique n'a pas que des applications industrielles : de nombreuses technologies utiles aux forces de l'ordre en découlent telles que les drones ou les véhicules connectés. Qu'il s'agisse d'en comprendre le fonctionnement afin de garantir la sécurité des citoyens ou les opérations d'investigations la robotique est un des enjeux majeurs du 21ème siècle.

Robot mécanique mais aussi robot logiciel, le périmètre de la robotique est vaste. Dotés de toujours plus d’aptitudes et moins chers à fabriquer, les robots se sont multipliés dans l’industrie et ont investi de très nombreux champs d’emploi jusqu’au domaine domestique. Le développement des drones aériens et des véhicules autonomes en sont les dernières illustrations les plus populaires.

L’intensité des innovations sur des briques technologiques de robotique et les créations de robots mécaniques ou logiciels ne cesse de croître, augurant d’un développement voire d'une rupture à brève échéance lorsque les services offerts par les robots à la population répondront à des attentes fortes, par exemple en matière de mobilité ou d’autonomie. À mesure de son imprégnation dans notre société, la gendarmerie nationale se doit de connaître le sens du développement de la robotique et ses ressorts techno­logiques.

Il faut être prêt d’une part à exploiter les opportunités et les fonctionnalités les plus pertinentes comme celui de concourir à certaines interventions particulièrement sensibles en réduisant l’exposition des intervenants et en augmentant leur capacité d’action. C’est le sens des travaux déjà menés par la gendarmerie avec certaines entreprises innovantes en lien avec la Délégation générale pour l’armement.

La robotique soulève d’autre part de nouvelles interrogations en matière de sécurité et de nouvelles menaces. La robotique constitue un nouveau vecteur à bas coût pour projeter une agression. La sécurité intérieure doit donc se doter des outils permettant de détecter et de neutraliser cette nouvelle menace potentielle. Ce travail est d’ores et déjà en cours sur les premières briques de robotiques qui se sont démocratisées comme les drones volants.

Dans ce domaine également, la veille anticipative est essentielle, les échanges avec l’industrie et ses propres analyses du marché sont ainsi constants. L’appréhension des opportunités et des menaces avec nos partenaires européens et le ministère des Armées est un élément moteur de la posture de la gendarmerie nationale.

Focus sur... L'exosquelette

De nombreuses interventions impliquent des efforts physiques intenses. Ils peuvent à l’extrême nuire à l’efficacité des missions en épuisant les ressources physiques et psychologiques, ou mettre en danger l’intégrité physique des hommes en provoquant notamment des accidents. Le dos et les genoux sont particulièrement fragiles et font partie des articulations les plus sollicitées en cas de port prolongé de lourdes charges. Les solutions médicales développées pour soulager l’effort chez les personnes en surpoids peuvent trouver une application opérationnelle chez les professionnels de la sécurité publique lourdement équipés pour faciliter les missions et augmenter la résilience des unités.

L'amélioration des performances humaines grâce à la technologie ne date pas d'hier : c'est en 1608 qu'est inventée la longue-vue, renforçant ainsi la capacité de vision des êtres humains. Demain, ce seront peut être les autres sens qui bénéficieront d'outils susceptibles d'en améliorer l'efficacité et susceptible d'être employé à des fins malveillantes, mais également à l'amélioration de la sécurité publique et de à l'amélioration des conditions de travail des gendarmes.

Le gendarme doit intervenir dans un environnement marqué par une menace physique plus variée et d’amplitude crois­sante ainsi que par une interconnexion avec de nombreux systèmes d’information et de communication. Il doit disposer des équipements qui lui permettent de faire face à cette menace, d’exploiter pleinement les systèmes d’infor­mation et de communication tout en réalisant l’ensemble de ses missions quotidiennes de sécurité au contact de la population.

Protection balistique, au choc, à la perforation, équipement de régulation thermique, augmentation des sens et notamment de la vue et de l’ouïe, consultation et renseignement des applica­tions métier en mobilité, communication par échange phonique ou vidéo au contact et en intervention : les domaines qui exigent un renforcement des capacités humaines et leurs augmentations sont nombreux. Ce constat est d’autant plus fort que la menace fait aussi appel de son côté à des capacités technologiques disponibles dont l’existence et l’opportunité peut être connue au travers de quelques clics sur la toile ou dans le Darknet.

À ce stade, l’augmentation est externe et non permanente. Elle consiste en l’adjonction de systèmes et d’équipements autour du corps du gendarme ; le tout devant néanmoins s’intégrer dans un ensemble cohérent avec la morphologie tout en offrant une totale liberté de mouvement du corps et de l’usage des deux mains. De nombreux travaux de recherche et d’innovation sont nécessaires à l’obtention de cette cohérence. La seule accumulation des dispositifs n’est pas acceptable tant elle risque de fragiliser l’homme par son poids, son encombrement et la charge mentale qu’elle induit.

Par ailleurs, automobiles, montres, téléviseurs, lunettes, appareils domestiques, le nombre d’équipements connectés explose. Leur usage à des fins d’amélioration de la production de sécurité est aujourd’hui expé­rimenté sur le terrain. Des lunettes et des véhicules connectés sont actuellement en phase de test dans des unités de gendarmerie. Les lunettes permettraient aux gendarmes de bénéficier d’informations pour agir en toute sécurité (carte, distance, etc.) sans entraver leur mobilité.

Le gendarme est au centre de l’action ; si de nombreux ressorts technologiques sont au stade du prototypage ou de l'industrialisation, d’autres relèvent encore du concept. Toutefois, les ruptures scientifiques et technologiques sont, dans ce domaine, particulièrement probables tant ils font l’objet de travaux de recherche. C’est pourquoi la veille anticipative ainsi que la coopération avec le ministère des Armées sont soutenues.

Focus sur... La réalité augmentée

La réalité augmentée est un domaine de recherche transverse pour la gendarmerie. Elle peut en effet trouver des applications dans tous les aspects du métier, de la reconstitution de scènes de crime à la visualisation d’information sur le terrain. Si les technologies de captation et d’analyse d’information sont matures, la retransmission de ces informations vers l’utilisateur au moyen de lunettes spécifiquement conçues ne semble pas, pour l'instant, en adéquation avec le besoin des unités mais le potentiel opérationnel de la réalité augmentée est bien réel.

Les moyens technologiques permettant d'identifier un individu sont de plus en plus nombreux : reconnaissance faciale, empreinte rétinienne, digitale, dentaire ou génétique... Autant de possibilités à la disposition des forces de l'ordre susceptibles de confirmer l'identité d'une victime d'infraction ou de permettre l'identification d'une personne mise en cause.

La criminalistique a notamment pour objectif de pouvoir établir grâce à des traces laissées dans un espace donné la présence d’individus ainsi que la chronologie des faits. L’identification des personnes est un axe de recherche et de développement majeur de la criminalistique : il vise à collecter, exploiter et fusionner le volume de traces (de nature différente) laissées par les acteurs de la scène d’intérêt.

L’utilisation des empreintes digitales pour identifier la présence de suspects sur une scène de crime a maintenant plus d’un siècle. Les travaux dans ce domaine visent aujourd’hui à pouvoir recueillir un spectre plus large de traces papillaires (digitales et palmaires), mais aussi d’autres traces corporelles comme les traces d’oreille.

L’empreinte génétique est un autre pilier essentiel de l’identification humaine. Les travaux de recherche consistent à pouvoir conduire une identification à partir de traces biologiques de plus en plus réduites et dans des délais de plus en plus courts. À ce titre, l’IRCGN a développé en 2016 un écouvillon permettant des prélèvements génétiques directs, simplifiés et sécurisés. L’analyse se fait au plus près de la scène d’intérêt grâce au Lab ADN qui produit les 20 premiers profils ADN en 3 heures, puis 20 profils toutes les 20 minutes. Les travaux de recherche dans ce domaine sont continus et soutenus.

L’IRCGN a également validé ses travaux sur le portrait-robot génétique ; l'institut est en mesure d’apporter aux enquêteurs des orientations morphologiques et biogéographiques particulièrement fiables. Un travail est également conduit afin de pouvoir donner l’âge d’un individu à partir de son ADN. Par ailleurs, des recherches sont en cours afin de discriminer une per­sonne au moyen de son empreinte olfactive.

Focus sur... L'empreinte olfactive.

La gendarmerie, en partenariat avec la région Île-de-France, des industriels et des instituts de recherche, développe la signature chimique corporelle comme technique d’identification judiciaire agréée. Le projet est multidisciplinaire : chimie organique, physique des matériaux, biologie, statistiques. Il s’agit en effet de pouvoir capter les odeurs, les analyser et les interpréter en termes d’identification pour une présentation devant des magistrats.

Le projet requiert un important travail de recherche et d’innovation pour chacune de ces trois étapes : captation de la chimie corporelle (odeur) de manière fiable ; exploitation des prélèvements pour séparer, dé­tecter et mesurer les composés qui vont consti­tuer une identité ; enfin traitement informatique des chromatogrammes et développement des outils statistiques avancés (approches fréquen­tistes et bayésiennes à des fins de comparaison) nécessaires à l’obtention de résultats pertinents et viables devant les magistrats. À ce jour, le système de piégeage de l’odeur a été validé, la méthode de différenciation des composés est en finalisation ; une méthode d’identification formelle est à portée dans le cours de l’agenda 2022.

 

 

 

« Mieux protéger la population par une offre de protection sur mesure ». Être gendarme, c’est aimer les gens, aimer les protéger, être à leur service. Pour cela, il faut les rencontrer, s’intéresser à eux, être proche d’eux, conserver leur confiance. C’est l’essence même de notre métier. Il s’agit donc de bâtir une offre de protection sur mesure avec l’ambition de mieux protéger la population dans toutes ses composantes (populations vulnérables, élus, entreprises,…). Ce principe d’offre de sécurité sur mesure a trouvé tout son sens dans l’opération #Répondreprésent lors de la crise sanitaire, en faisant du gendarme un liant sociétal jusqu’au plus profond des territoires.

Ce pilier passe également par l’exigence de redevabilité incarné par le Dispositif de Consultation et d’Amélioration du Service (DCAS) qui permet à chaque usager de juger de la qualité de la réponse fournie par le gendarmerie et ainsi l’aider à améliorer son offre de sécurité pour être toujours au plus près du besoin de nos concitoyens.

Conscient des enjeux de demain, c’est développer également la chaîne de traitement et de prévention des menaces en matière de biosécurité (santé et environnement). Enfin c’est aussi apporter un service en tout temps et en tout lieu, même dans le monde immatériel avec la création d’un commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend) pour répondre à la menace dans le cyber espace et continuer de développer la réponse aux besoins de communications via internet et l’offre de téléservices via sa brigade numérique.

« Mieux progresser dans le travail quotidien, en s’engageant ensemble et en confiance ». Il s’agit de donner du sens à l’action, consolider l’esprit de corps et la fierté d’être gendarme, de gagner en agilité, dans une logique de simplification et d’ouverture d’esprit, le but premier étant de bâtir ensemble et en confiance, une véritable communauté de la transformation. Notre plus grande richesse, ce sont nos gendarmes. Plus nous donnerons du sens aux missions, aux carrières et aux affectations, plus nous individualiserons les parcours en tenant compte des aspirations de chacun, plus nous valoriserons le gendarme au sein de la structure, plus celui-ci sera inventif et efficace dans son travail.

Ce pilier passe par une gestion RH rénovée, dans un souci de prendre soin de nos gendarmes en améliorant leur accompagnement et leur formation. Le développement de l’innovation participative permet une plus grande implication de chaque gendarme, quelque soit son grade, en initiant une démarche de déconcentration territoriale, notamment en s’appuyant sur les idées au plus proche du terrain. Enfin, à l’heure des dangers actuels auxquels est confronté notre environnement, nous nous devons d’améliorer l’empreinte écologique de la gendarmerie dans un souci de mieux vivre ensemble que ce soit dans notre écosystème immobilier, de transport ou de fonctionnement « vert ».

« Mieux fonctionner au sein des unités, en allégeant la contrainte ». C’est une démarche initiée depuis des années, souhaitée par le ministre et que nous nous devons de poursuivre. Se transformer pour être plus efficaces, gagner du temps, fonctionner plus simplement, assurer la pérennité de notre modèle et anticiper les nouveaux enjeux et les crises à venir. Chaque gendarme doit mener une réflexion permanente pour simplifier les process. Pour assurer cette gouvernance structurelle, le service de la transformation (ST) a été créé. Transverse par essence, il porte en son sein une stratégie de la donnée qui nous permettra d’être beaucoup plus efficients en sachant mieux exploiter les données que nous utilisons.

La réforme du passage de 22 régions de gendarmerie en 13 régions s’inscrit totalement dans cette démarche offrant une réponse opérationnelle plus efficace et une plus grande cohérence avec l’organisation territoriale administrative. C’est aussi une utilisation plus importante d’algorithmes pour faciliter la vie des gendarmes comme par exemple la réalisation automatisée des planifications de service, opération jusqu’alors très chronophage et fastidieuse pour les commandants d’unité.

« Mieux accompagner le gendarme dans l’exercice de son métier, en construisant le futur dès à présent ». A l’heure d’une transformation sociétale et technologique galopante, il est indispensable de fournir au gendarme des outils à la pointe de la modernité, pour répondre aux besoins de la population et améliorer ses conditions de travail. Cela doit passer par la libération et la concrétisation des idées qui remontent du terrain (prototypage rapide, stratégie globale d’innovation participative), mais aussi par le développement d’une stratégie capacitaire nationale en s’appuyant sur un renforcement des échanges avec l’industrie pour co-construire les équipements de demain.

Concrètement ce troisième pilier c’est le Neogend nouvelle génération et les ordinateurs Ubiquity qui permettent au gendarme un travail en totale mobilité. Cette idée de mobilité sera également optimisée d’une part, par le projet NeoDK qui permettra de mettre un module associé au téléphone du gendarme devenant ainsi à même de capter les empreintes digitales d’une personne contrôlée directement sur le lieu du contrôle et remonter ces informations au niveau du fichier automatisé des empreintes digitales et d’autre part, par les nouveaux véhicules de maintien de l’ordre pour une adéquation optimisée des besoins des gendarmes et les contraintes inhérentes au maintien de l’ordre d’aujourd’hui. Il conviendra aussi d’ajouter le projet PC STORM, nouvel outil de télécommunication opérationnel pour nos gendarmes sur l’ensemble du territoire et dans toutes les conditions.

 

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