Festivaliers & sécurité : le duo gagnant du Download
- Par par Angélina Gagneraud
- Publié le 18 juin 2018
Du 15 au 18 juin, l'ex-base aérienne 217 du Plessis-Paté dans l'Essonne (91) s'est transformée en scènes rock, punk et métal pour accueillir le Download festival. Au rendez-vous : concerts et gendarmes pour assurer la sécurité des spectateurs et des artistes.
Pour cette seconde édition du Download festival dans l'Essonne, l'ex-base aérienne 217 s'est remplie de rockeurs de tous âges, venus par milliers acclamer des artistes comme Ozzy Osbourne, Marilyn Manson, Foo Fighters ou encore Guns n' Roses. Une programmation forte en percussions, qui a fait monter le son des ampli' et les mains en signe de cornes de diable des fans de rock, punk et métal.
Afin d'assurer la sécurité de près de 80 000 festivaliers et de celle des artistes pendant quatre jours, le colonel Jean-Marc Michelet, commandant le Groupement de gendarmerie départementale de l'Essonne (GGD 91), a déployé un dispositif « important mais équilibré ».
Une sécurisation 24h/24
« Nous avons d'excellents rapports avec les organisateurs et les responsables de la société de sécurité du site, explique le chef de dispositif. Nous avons réalisé ensemble des mises en situation tactique en amont du festival, afin de s'articuler au mieux durant cet événement. Les festivaliers ne sont pas nos adversaires et nous sommes présents pour qu'ils profitent, en toute sécurité, des concerts. »
Des militaires des unités territoriales, des Pelotons de surveillances et d'intervention gendarmerie (Psig) qualifiés Sabre, des escadrons de la gendarmerie mobile, du poste à cheval de Saint-Chéron, des brigades motorisées et d'autres, notamment en civil, sont ainsi engagés pour surveiller, renseigner, contrôler et interpeller les fauteurs de troubles en coordination avec le service d'ordre des organisateurs.
Durant les quatre jours de festival, rythmés par des pics d'activité (arrivées, départs et concerts), des gendarmes sont présents 24 heures sur 24 pour répondre aux sollicitations et sécuriser le périmètre.
« Ce festival constitue un véritable temps fort pour le groupement, remarque le colonel Michelet. De nombreux gendarmes se sont portés volontaires pour cette mission. »
Plusieurs composantes de la gendarmerie sont rassemblées et œuvrent en véhicules, à pied, à vélo, à cheval et même dans les airs, puisque la section aérienne de Villacoublay a procédé à plusieurs survols de la zone au cours du week-end.
La brigade territoriale autonome de Marolles-en-Hurepoix est, quant à elle, territorialement compétente : « Tous mes gendarmes sont en service ce week-end, précise la majore Marie-Brigitte Grall, commandant l'unité. Douze d'entre eux sont présents sur site. Par ailleurs, une permanence est toujours assurée à la brigade, notamment grâce au renfort des unités de la compagnie. Sur place, les militaires accueillent et renseignent en permanence les festivaliers et recueillent leurs plaintes, principalement des vols de portables, mais il y a également eu un vol de véhicule et une garde à vue pour agression sexuelle. L'auteur a d'ailleurs été déféré au parquet. »
Si la sécurité est de mise, tous les gendarmes s'accordent à dire que le public est particulièrement courtois et respectueux des forces de l'ordre.
Pendant ce temps…
Toutefois, l'activité ne s'arrête pas le temps du festival, comme le souligne la cheffe d'escadron Dorothée Cloitre, commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Palaiseau : « Samedi soir, une soirée musicale a finalement vu le nombre de participants doubler (environ 3 000 personnes), ce qui a généré de nombreux troubles à l'ordre public. De plus, dimanche, pas moins de deux cents caravanes des gens du voyage ont emprunté la Francilienne afin de s'installer sur un domaine privé, menaçant de nouveau l'ordre public. »
Ce week-end là, avec environ 80 interventions et plus de 400 appels au 17 par jour, l'activité du groupement ne faiblit pas : « Il est important de trouver la juste mesure lors de l'élaboration du dispositif de sécurité pour ce type d'événement qui rassemble des milliers de personnes car, à côté de ce festival, nous avons un service public à assurer ! »
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