Jeux Olympiques de Paris : Jean Quiquampoix veut garder son or

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 19 juillet 2024
A gauche Jean Quiquampoix au tir, à droite Jean Quiquampoix en tenue de gendarme avec ses deux médailles omylpiques, une en or dans la main droite une en argent dans la main gauche.
© D.R.

Les 4 et 5 août 2024, se dérouleront les épreuves de tir de vitesse à 25 mètres des Jeux Olympiques, à Châteauroux. Champion en titre, membre de l’équipe des Sportifs de haut niveau de la Défense – gendarmerie (SHND-G) depuis 2015, le maréchal des logis-chef Jean Quiquampoix visera un troisième podium olympique, mais surtout une deuxième médaille d’or.

Forcément, cela commençait à devenir contrariant. Quand on est champion olympique, ne pas avoir son billet en poche pour les Jeux suivants, ça relève de l’anomalie ! Le 19 avril dernier, en finale du tournoi de qualification à Rio de Janeiro, quand Jean Quiquampoix se met en position à 25 mètres de la cible, quand il tend son bras, il pense forcément à ce compte à rebours enclenché pour être sur le pas de tir, le 4 août à Châteauroux, et pouvoir défendre son titre acquis à Tokyo en 2021. « J’ai eu pas mal de problèmes mécaniques avec mes pistolets cette année, et il y a eu des moments de doute, reconnaît-il. Mais pour éviter que le doute ne s’installe définitivement, il faut le mettre de côté, garder la tête froide, ne pas baisser les bras et travailler ! Parce que si on bosse, on n’est pas sûr de réussir, mais si on ne bosse pas, on est sûr de ne pas y arriver ! »

Il entre à peine dans l’adolescence quand un ami lui propose de l’accompagner un mercredi au tir. « Je pratiquais déjà l’escrime, la natation. Le tir, c’était juste récréatif au début, mais quand j’ai découvert la compétition, je me suis pris au jeu. » À 15 ans il s’essaye au tir de vitesse à 25 mètres. « J’ai tout de suite adoré cette discipline. J’ai commencé à beaucoup m’entraîner et avoir de bons résultats très vite. » Champion de France, champion d’Europe junior, tout s’enchaîne à l’approche des Jeux Olympiques de Rio, en 2016. « J’ai eu la chance de signer juste avant, en 2015, mon contrat de Sportif de haut niveau avec la gendarmerie, souligne-t-il. Ça a été une aide précieuse, tant financière que psychologique, qui m’a permis de me préparer au mieux pour ces premiers Jeux. » Jean décroche l’argent, à l’âge de 20 ans. « Et l’argent, ça donne forcément des envies d’or », sourit-il. Ce titre olympique, il le décroche en 2021, à Tokyo, et s’apprête donc à le remettre en jeu à Châteauroux.

Entre 400 et 500 cartouches par jour

À moins d’un mois de l’échéance, il peaufine sa préparation, a pris part à un dernier Grand prix en Allemagne, du 8 au 10 juillet, histoire de se jauger, de jauger ses adversaires. Jean tire du lundi au vendredi, entre 400 et 500 cartouches par jour, répète inlassablement la même gestuelle « pour l’automatiser, la fluidifier ». Sans oublier de bosser le cardio, parce qu’en compétition, avec l’enjeu et la pression, le cœur monte à plus de 130 pulsations. « Juste avant de tirer, je fais quelques flexions ou un circuit de course très court pour faire monter ce cardio et simuler les conditions de compétition », explique-t-il.

Les exercices de gainage jouent également un rôle essentiel. « On tire cinq cartouches en quatre secondes, décrit-il. Il faut être parfaitement stable, ne pas perdre le moindre dixième de seconde pour corriger un léger déséquilibre. » Enfin, dans ce sport de précision et de concentration, l’aspect mental demeure primordial. « La préparation mentale se fait au quotidien. Réussir des bonnes séances, même avec des perturbations du coach, par des bruits, des gestes, voire des poussées, ça permet d’augmenter le capital confiance. Je fais aussi un travail spécifique avec un préparateur mental qui me propose des exercices d’imagerie, afin de me projeter sur l’événement. »

L’événement pour Jean, ce sera donc le 4 août pour les qualifications, puis le 5 août pour la finale. Et il entend bien faire à nouveau parler la poudre ! « L’année a été plus compliquée que prévue, mais je fais partie de ceux qui peuvent gagner. Il faudra être bon le Jour J. On peut être excellent toute l’année et se planter aux Jeux, ou au contraire avoir été dans l’ombre et sortir au bon moment. Mais, clairement, je ne vais pas aux Jeux Olympiques pour participer. »

Jean défendra donc aussi les couleurs de la gendarmerie, une équipe dont il est l’un des anciens et dont laquelle il est fier de faire partie. « Il y a une belle diversité de personnes et de sports. C’est une équipe magnifique et j’adore partager mon expérience avec les nouveaux. » Après Paris, Jean Quiquampoix continuera au moins quatre ans de plus, avec dans le viseur les Jeux Olympiques de Los Angeles, en 2028. Et il ne traversera pas l’Atlantique pour participer !

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