Marion recevait ses galons de gendarme le 20 mars dernier, marquant la fin de sa formation au sein de la 124^e promotion de l’école de gendarmerie de Ty-Vougeret, à Châteaulin, et le début d’une nouvelle étape dans sa vie professionnelle. Pour elle, cette journée était bien plus que la simple conclusion de sa scolarité en tant qu’élève-gendarme, elle symbolisait l’engagement, profondément ancré dans les valeurs de sa famille, au service de l’Institution. Son grand-père paternel, son père, son frère et sa sœur étaient fiers d’assister à la promotion d’une nouvelle gendarme au sein de la famille !

La gendarmerie, une histoire de famille

L’histoire de cette famille au sein de l’Institution traverse en effet les époques et incarne l’essence même du service et de l’engagement. Depuis les arrières-grands-pères paternel et maternel jusqu’à l’arrière petite-fille, entrée à l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 20/1 de Rosny-sous-Bois, le sens du devoir et la vocation de servir en gendarmerie se sont transmis de génération en génération.

Tout commence par les arrières-grands-pères de Marion, Yves et François, les pionniers de la tradition. Tous les deux gendarmes, ils ont servi pendant de nombreuses années avec distinction, posant les bases d’une coutume qui se perpétuera à travers les générations. Dès le départ, leur engagement et leur dévouement contribuent à renforcer l’attachement de la famille à l’Institution.

Du côté paternel, le grand-père de Marion, Jean-Yvon, poursuit l’héritage familial en devenant gendarme à son tour. En 1966, après quatre ans passés dans la Marine nationale, il intègre la gendarmerie et effectue six années au détachement prévôtal de Landau, en Allemagne. De 1972 à 1983, il sert à l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN), au sein des services administratifs et techniques. Son parcours l’a également conduit en Nouvelle-Calédonie durant quatre années, puis à Rosny-sous-Bois, jusqu’en 1992, où il passe le concours de major. Il termine sa carrière à Rennes, à l’état-major de la légion de gendarmerie de Bretagne, avant de prendre sa retraite au mois d’août 1995, après trente années de service au sein de la gendarmerie. C’est donc avec fierté qu’il a pu assister, en mars dernier, à la remise des galons de sa petite-fille.

Thierry, fils de Jean-Yvon et père de Marion, a toujours baigné dans l’univers de la gendarmerie, rêvant d’en faire son métier. Il effectue son service militaire en gendarmerie et passe le concours sous-officier, qu’il réussit. En 1990, il débute sa carrière en gendarmerie mobile, à Saint-Malo, puis vogue entre l’Est de l’Hexagone et les Outre-mer, pour revenir en pays breton. Faisant preuve d’un professionnalisme exemplaire tout au long de sa carrière, il gravit progressivement tous les échelons, jusqu’au grade de capitaine, et commande actuellement la 3^e compagnie d’instruction de l’école de gendarmerie de Châteaulin. Cette ultime affectation lui permet de transmettre son métier aux futures générations. Si le capitaine Thierry a toujours été fier de son métier et de son appartenance à la gendarmerie, il a toujours encouragé ses enfants à s’engager dans des voies où ils s’épanouiraient. 

« Il y a une certaine discipline, de la rigueur et du savoir-être dans la famille. On a éduqué nos enfants dans cette optique là. Je pense qu’ils m’ont vu épanoui et heureux dans ma vie et mon métier, même si ma carrière n’a pas toujours été toute rose. Ils ont retenu le positif, mais ils connaissent aussi les points négatifs du métier… », explique le capitaine Thierry.

C’est ainsi que sa fille Marion a décidé de suivre ses traces en devenant à son tour gendarme. « Je pense que mon père m’a motivée inconsciemment à entrer en gendarmerie. Dès qu’il revenait d’interventions et même de ses journées de travail normales, je voulais toujours savoir comment ça s’était passé, je me suis toujours intéressée à son métier, explique-t-elle. J’ai toujours admiré mon papa, je peux le dire. Quelle chance et quel honneur de pouvoir être dans la même école que lui, je l’ai toujours regardé avec des étoiles dans les yeux et je suis très fière de lui ! »

Renan, le frère de Marion, est également gendarme à Lusigny-sur-Barse, dans l’Aube. Sa sœur Laura est quant à elle réserviste opérationnelle pour le groupement de gendarmerie départementale de Loire-Atlantique.

Une nouvelle génération, un nouveau chapitre

Marion, Renan et Laura représentent la quatrième génération à faire partie de la gendarmerie, portant ainsi les valeurs et les traditions qui leur été ont inculquées. La cérémonie de fin de scolarité de Marion marque le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire de sa famille au sein de l’Institution, perpétuant ainsi l’héritage de servir le pays et la population française.

Car Laurent, son oncle paternel, actuellement en poste à Djibouti, est lui aussi engagé au service de la population depuis plus de trente ans. Et du côté maternel, Marion se trouve être la troisième génération de gendarmes, puisque son grand-père Jean-Luc, disparu il y a dix ans, était sous-officier et a effectué la grande majorité de sa carrière dans les Outre-mer. Son fils Ludovic, aujourd’hui retraité, y a lui exercé durant une vingtaine d’années. Et n’oublions pas le parrain de Marion, capitaine à l’école de gendarmerie de Dijon, ainsi que le mari de sa marraine, retraité de l’Arme ! La destinée de Marion était toute tracée !