L’adjudant Christophe, gendarme, sportif et porteur de la Flamme Olympique

  • Par le chef d'escadron Charlotte Desjardins
  • Publié le 25 juin 2024
Un gendarme souriant, mes mains sur le gilet pare-balles, devant un mur en briques noires. A sa droite, accroché au mur, une rondache grandeur nature du groupement de gendarmerie départementale du Doubs
© D.R.

Ce 25 juin 2024, la Flamme Olympique rejoint le département du Doubs, où l’un des relayeurs du jour est l’adjudant Christophe, gendarme depuis 26 ans et sportif depuis toujours.

Allumée le 16 avril 2024, sur l’antique site d’Olympie, en Grèce, la Flamme Olympique a traversé la Méditerranée, avant de commencer son périple sur le territoire français, le 8 mai 2024. Depuis lors, elle le sillonne, brandie tour à tour par l’un des 11 000 porteurs de la Flamme. En ce 25 juin, dans le département du Doubs, l’un d’eux est un gendarme, engagé dans le monde sportif depuis des années.

Un gendarme amoureux du Doubs

C’est en 1998 que l’adjudant Christophe est entré comme gendarme auxiliaire à l’école d’Auxerre, pour effectuer son service militaire à la Garde républicaine pendant un an et demi. Souhaitant poursuivre son engagement, il décroche le concours de sous-officier de gendarmerie, et intègre, après un an de formation, l’escadron de gendarmerie mobile 53/7 de Besançon. S’il n’est pas originaire du Doubs, il pose alors la première pierre d’un lien qui dure encore aujourd’hui : « Je viens du Nord, mais on a vraiment adopté la région ! » Basculant en gendarmerie départementale en 2006, il poursuit sa carrière jusqu’à la brigade de Besançon-Tarragnoz, où il est encore en poste aujourd’hui.

« Venir en aide à ses camarades en intervention comme renforcer ses coéquipiers »

Depuis sa scolarité au collège, le militaire est engagé dans des activités sportives, à commencer par le canoë-kayak, de 1989 à 1993. Que ce soit en solo, en équipage de deux ou de quatre, il s’entraîne et performe avec ses équipiers. « En équipage à quatre, on a été plusieurs fois champions de France ; en équipage à deux, vice-champions de France, et en solo, j’ai été champion de France en UNSS. »

Devenu presque trop grand pour entrer dans le canoë, il se tourne ensuite vers le basket, jouant avec son équipe jusqu’en Nationale 4 (l’actuelle pré-nationale, NDLR). Lors de son entrée en gendarmerie, il s’arrête de pratiquer ces sports, mais conserve la course à pied.

Il y a six ans, l’adjudant Christophe se remet à jouer en club pour le plaisir, au BESAC de Besançon. « Je suis aussi bénévole pour les professionnels qui évoluaient en Nationale 1 cette saison, ajoute-t-il. Ça occupe pas mal de temps ! » Cette passion, il l’a transmise à sa fille, joueuse et bénévole à l’ABVB (Association Bisontine Vauban Basket).

« À côté de cela, je fais du footing, minimum une fois par semaine, deux fois si j’y arrive », car les imprévus de sa vie de gendarme rythment son quotidien. « On évacue par le sport tout ce qu’on a dans la tête. Pendant ce temps-là, on ne pense à rien, cela permet de s’évader un peu. » Pour lui, l’esprit de cohésion n’est pas un vain mot, une valeur qu’il se réjouit de vivre dans ces deux aspects de sa vie. « Je retrouve cet esprit d’équipe dans le sport et à la brigade. En gendarmerie, on vient tout de suite en aide à nos camarades en intervention, comme au basket, on vient toujours renforcer son coéquipier.

A gauche, 4 gendarmes en tenue de sport tiennent un prix; à gauche, portrait en buste d'un basketeur en tenue noire et orange, tenant un ballon sous le bras, sous un panier de basket dans un gymnase
© D.R.

 

Une troisième place au Laser run

Le 23 juin 2022, l’adjudant Christophe participait au premier Laser Run des forces de sécurité, qui rassemblait la gendarmerie, les polices nationale et municipale, l'armée, les douanes, les pompiers et l'administration pénitentiaire. Il s'agissait d'un relais de type biathlon, comportant des épreuves de course à pied et de tir, par équipe de 4. La seule équipe qui représentait le Doubs a fini 3e sur une vingtaine d'équipes.

Un moment symbolique et fort

Lorsque la gendarmerie a recherché des porteurs de la Flamme Olympique, le militaire s’est immédiatement porté volontaire, passant les différents échelons du processus de sélection. Il a ainsi été retenu pour courir le 25 juin 2024, dans son département d’affectation et de cœur.

« Ce sera une course de 200 mètres, à une vitesse de 6 km/h, donc une allure très lente, durant environ 2 minutes », explique le gradé. Il a conscience de vivre un moment qui sera unique dans sa vie, et désire, bien que le temps soit très court, s’y engager du mieux possible. « C’est un honneur pour moi d’avoir été choisi, de pouvoir représenter la gendarmerie sur cette mission particulière, dont le symbolisme est incroyable », confie-t-il.

Dans le département du Doubs, sept points de relais ont été identifiés, dont trois à Besançon. C’est à Étalans, sur le site du Gouffre de Poudrey, que l’adjudant Christophe, vêtu de blanc, récupère aujourd’hui la Flamme, pour la porter sur son parcours et la remettre ensuite au relayeur suivant.

Un moment d’autant plus chargé en émotion que sa famille descend des terres du Nord pour l’événement, ainsi que le club du BESAC !

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