En Polynésie française, l’adjudant Teihotua est l’un des porteurs de la Flamme Olympique

  • Par la lieutenante Floriane Hours
  • Publié le 13 juin 2024
Sur un bateau, l'adjudant Teihotua se tient à une rembarde. Derrière lui, la mer et une île avec des palmiers.
© COMGENDPF - ADJ Teihotua

L’adjudant Teihotua, de la brigade territoriale autonome de l’archipel des Tuamotu, fait partie des relayeurs qui, ce jeudi 13 juin 2024, portent la Flamme Olympique sur l’île de Tahiti, où se dérouleront les épreuves olympiques de surf.

Après un premier circuit en métropole, la Flamme Olympique a entamé une nouvelle étape le 7 juin, avec le Relais des océans de Paris 2024. Durant dix jours, elle parcourt ainsi six étapes, mettant en avant les territoires ultramarins français. Après Cayenne, en Guyane, le 9 juin, elle est aujourd’hui en Polynésie française, et plus précisément sur l’île de Tahiti, où se dérouleront, du 27 au 30 juillet, les épreuves olympiques de surf.

Pour cette 31e étape, le Relais de la Flamme débute à Teahupoo, où se situe la célèbre vague éponyme que devront affronter les athlètes. Les relayeurs vont ensuite porter la flamme sur la côte sud-ouest de l’île, à Papara, puis Paea et Punaauia, mais aussi sur la partie nord-est de l’île, sur les communes de Papenoo et de Mahina et de sa célèbre pointe Vénus, connue aussi bien pour sa grande plage de sable noir que pour la mutinerie du Bounty, en 1789. Elle passera ensuite à Arue, avant de rejoindre Pirae et, enfin, la capitale de la Polynésie française, Papeete.

C’est sur l’une de ces portions, que l’adjudant Teihotua, affecté à la brigade territoriale autonome de l’archipel des Tuamotu depuis 2020, porte la Flamme Olympique. Un grand honneur pour ce natif de l'île de Tahiti, gendarme depuis 24 ans.

Un parcours au fenua

La gendarmerie, l’adjudant Teihotua n’est pas tombé dedans quand il était petit, mais plutôt lors de son service militaire, qu’il réalise en tant que gendarme auxiliaire au sein de l’Institution. Après avoir fait ses classes à Auxerre, puis à la brigade de Mahina, sur l'île de Tahiti, il décide de se lancer et revient en métropole pour intégrer l’école de gendarmes adjoints volontaires de Tulle. À nouveau affecté à la brigade de Mahina, il passe ensuite le concours de sous-officier, qui le ramène en métropole, à l’école de Sous-officiers de la gendarmerie (SOG) de Chaumont.

À la suite de cette troisième parenthèse sur le continent, il retrouve enfin, et pour de bon, sa Polynésie natale, et intègre, en 2004, la brigade de l'île de Moorea, en face de Tahiti, où il restera jusqu’en 2010, avant de passer dix ans au sein de la brigade de Faa’a, une unité à l’activité particulièrement soutenue. Il sera ensuite affecté, en 2020, à la brigade de l’archipel des Tuamotu, l’un des cinq archipels de la Polynésie française, situé à plus de 900 km de Tahiti.  Une unité avec un fonctionnement un peu particulier, puisque la brigade ne se situe pas sur place, mais à Papeete, avec des missions et des déplacements ponctuels lorsqu’un événement ou un fait l’oblige.

« C’est vraiment une fierté »

En parallèle de son travail de gendarme, l’adjudant Teihotua nourrit une passion depuis toujours : celle du sport. Après de nombreuses années de natation, il se lance dès son plus jeune âge dans la pratique du bodyboard, avant de s’inscrire dans des clubs de basket-ball et de volley. En 2004, lorsqu’il arrive à la brigade de Moorea, il commence la course. « J’ai fait pas mal de raids sur Moorea », précise-t-il. En 2010, une fois affecté à Faa'a, il se lance à la découverte d’un nouveau sport : le ju-jitsu brésilien. « J'ai pratiqué durant 4 ans. J’ai eu la chance de participer à deux compétitions internationales, une en Nouvelle-Zélande et une aux États-Unis. » À la suite d’une blessure au genou, le gendarme doit abandonner ce sport de combat, et se remet ainsi au bodyboard, une activité dont il a aujourd’hui une très bonne maîtrise.

C’est cette passion pour le sport et son engagement depuis tant d'années au sein de la gendarmerie qui poussent sa hiérarchie à proposer, en début d’année, son nom pour être porteur de la Flamme Olympique. Au début un peu surpris, il prend ensuite peu à peu la mesure de la chose. « Petit à petit, je me rends compte de la chance que j’ai de porter cette Flamme. Au début, j’avais du mal à réaliser, je n’étais pas conscient de ce que ça représentait. Mais là, je me rends compte que les J.O., c’est une première en Polynésie, et que ce sera peut-être une dernière, parce que pour la France ça n’arrivera sûrement plus avant longtemps. Alors oui, les J.O. en Polynésie, c’est vraiment unique. C’est vraiment une fierté. »

Durant ce relais, l’adjudant Teihotua représente ainsi sa brigade, mais plus globalement l’ensemble de la gendarmerie, puisqu’il va courir au côté d’un représentant des armées sur le territoire polynésien, d’un personnel du haussariat et d’un personnel de la police nationale. Une flamme qui passera ensuite dans les mains de nombreux autres Polynésiens de tous âges et de toute île. Une façon de mettre en avant l’ensemble de la population polynésienne dans toute sa diversité, ainsi que sa richesse culturelle et sportive.

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