Un réseau de cambrioleurs moldaves démantelé par la gendarmerie de Fontainebleau

  • Par le chef d'escadron Charlotte Desjardins
  • Publié le 16 juillet 2024
Un gendarme avec un brassard gendarmerie interpelle un individu. On ne voit pas les visages mais juste les bras.
© Gendarmerie nationale

De mars à juillet 2024, la Brigade de recherches (B.R.) de Fontainebleau a mené une enquête sur une équipe de cambrioleurs moldaves spécialisés dans le vol de marchandises BTP, d’outillage électroportatif ou de pneus, pour un préjudice de plus de 403 000 euros. Trois d’entre eux ont été placés en détention provisoire.

Le 22 mars 2024, une tentative de vol par effraction est commise au domicile d’un habitant de la commune de Chaintreaux, au sud-est de Nemours. Appelés sur le lieu des faits, les gendarmes réalisent une enquête de voisinage qui leur permet d’identifier le véhicule utilisé par les auteurs, lequel est ensuite flashé durant la nuit des faits dans l’est de la France.

La Brigade de recherches (B.R.) de Fontainebleau, saisie de l’enquête, conduit aussitôt des investigations minutieuses, couplées à des surveillances. Ils identifient un groupe de trois individus à l’action structurée, impliqués dans de nombreux cambriolages de résidences principales au cœur de zones pavillonnaires, ainsi que dans des vols sur chantiers. L’équipe est basée au sud de la Seine-et-Marne, et se trouve renforcée par d’autres individus, originaires du nord de la France. Les malfaiteurs, extrêmement mobiles, ne se limitent pas au département seine-et-marnais, ni même à l’Île-de-France, étendant leur zone d’action à la totalité du territoire.

Une manœuvre bien rodée

La manière d’opérer est toujours la même : après de longs repérages, ils commettent l’effraction en fin de journée ou de nuit, en l’absence des occupants, à l’aide d’un tournevis ou d’un pied de biche.

Poursuivant leur enquête, les gendarmes de la B.R. constatent que les activités de l’équipe s’étendent aussi à des vols dans les commerces, les sociétés ou les entrepôts. Une fois les méfaits commis, ils acheminent le matériel dérobé dans le nord de la France. Il s’agit principalement de marchandises BTP, d’outillage électroportatif ou de pneumatiques. Le tout est ensuite stocké dans deux entrepôts, l’un situé à Roubaix, l’autre à Seclin, où un receleur se charge d’écouler la marchandise.

Un total de quatorze faits est recensé, portant sur un préjudice supérieur à 403 000 euros.

Six interpellations, trois détentions provisoires

Les six individus sont interpellés et placés en garde à vue lors d’une opération mobilisant une centaine de gendarmes. Les perquisitions sont positives, et les militaires saisissent une importante quantité d’outils électroportatifs, de laine de verre, de rails de placo, de pneus de camion mais aussi neuf véhicules.

Tous les mis en cause sont majeurs, de nationalité moldave, et défavorablement connus de la documentation judiciaire. Cinq d’entre eux sont en situation irrégulière sur le territoire français, et certains sont déjà sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Une fois les gardes à vue levées, ils ont été déférés le 12 juillet 2024 pour être présentés au procureur de la République près le Tribunal judiciaire de Fontainebleau, ainsi qu’au juge des libertés et de la détention.

En attendant leur jugement, prévu le 5 septembre 2024, trois des malfaiteurs ont été placés en détention provisoire et les trois autres sous contrôle judiciaire strict.

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