CIVIPOL, opérateur de coopération technique internationale

  • Par le commandant Céline Morin
  • Publié le 25 septembre 2023
Mappemonde faisant apparaître en bleu les pays où Civipol mène des projets de coopération technique. A gauche, un encart précisant le déploiement de 1000 experts, un volume d'affaires annuel de 66 millions d'euros, une centaine de projets transnationaux dans 84 pays partenaires avec en dessous les logos de Milipol, Transtec et AFAQ.
© CIVIPOL

Pilotant des projets de coopération technique internationale pour le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, Civipol appuie les pays étrangers dans leur démarche de consolidation de leur sécurité intérieure, par le biais de la projection d’experts français, parmi lesquels de nombreux gendarmes d’active, de réserve ou encore retraités.

Société de droit privé en charge d’une mission de service publique, financièrement indépendante et à but non lucratif, Civipol agit en qualité d’opérateur de coopération technique internationale en matière de sécurité intérieure. Dirigée par Monsieur le Préfet Yann Jounot, épaulé notamment par deux conseillers respectivement Gendarmerie et Police, l’entité pilote ainsi des projets ayant trait à la sécurité intérieure, que ce soit pour des États, des organisations internationales ou des entreprises.

De leur identification à leur conduite, en passant par la recherche de financements et le montage de l’offre, l’opérateur travaille constamment dans le cadre des priorités nationales définies. Agissant principalement au profit et en partenariat avec le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer (MIOM), à travers la DAEI, la DCIS, la gendarmerie et la police nationales, mais également avec le MEAE (DCSD) et les Armées, Civipol identifie, notamment par l’intermédiaire de son correspondant en poste à Bruxelles, les appels à projets de l’U.E. pouvant répondre à leurs priorités stratégiques respectives. Il propose également des projets d’initiative, ou en réponse aux besoins des administrations publiques françaises, leur permettant, en les déchargeant ou en les appuyant sur ce volet de formation, de se concentrer sur leurs missions régaliennes.

Ses activités ont ainsi trait à l’empreinte territoriale, au développement des savoir-faire dans le domaine de la sécurité intérieure (renseignement, gestion de crise, police judiciaire, police administrative, etc.), mais également à des sujets d’actualité tels que l’immigration irrégulière, la lutte contre les stupéfiants, etc.

En lien avec les différents partenaires, les chargés de projet de Civipol travaillent sur le contenu de l’offre et le montage budgétaire du projet. Forts de l’accréditation PAGODA, dont bénéficie l’opérateur depuis mai 2020, ils vont ainsi chercher des financements, essentiellement auprès de l’U.E. (90 %), mais également auprès d’autres organisations internationales, par exemple onusiennes, de pays, ou d’associations.

Après attribution du projet, Civipol recrute des experts (civils, gendarmes et policiers), par le biais d’un appel à volontaires mis en ligne sur son site Internet. À cet effet, la gendarmerie a signé deux conventions majeures, la première encadrant la mise à disposition de personnels d’active, officiers et sous-officiers, pour la mise en œuvre d’actions de coopération technique pouvant aller d’une semaine à quatre ans, sur tous les sujets de sécurité intérieure ; la seconde permettant la mise à disposition de militaires issus de la réserve opérationnelle. Il peut également s’agir de personnels retraités de la gendarmerie. Ces derniers contractent directement avec Civipol, et non par le biais de la DGGN, comme dans les deux premiers cas. Les candidats peuvent déposer leur C.V. sur le site de l’opérateur ou s’adresser au conseiller gendarmerie (gauttier.b@civipol.fr).

L’opérateur dispose ainsi d’un important vivier humain, parmi lesquels plus de 900 gendarmes de tous grades et de toutes les subdivisions d’arme et gendarmeries spécialisées, ce qui lui permet de procéder à une sélection fine et la plus adaptée à chaque projet de coopération, lesquels peuvent être conduits au niveau national ou régional, comme en Guyane.

Civipol déploie également des chefs de projet, par exemple sur le continent africain, mais également en Europe centrale, à l’instar des Balkans ou du Moyen-Orient et du continent sud-américain.

Fort d’une carrière notamment à dominante internationale, le GDI (2S) Bruno Gauttier, conseiller gendarmerie auprès du P.-D.G. de Civipol depuis le 1er janvier 2022, a notamment pour mission d’acculturer les personnels de Civipol au fonctionnement et aux savoir-faire de la gendarmerie (et inversement), à travers la connaissance concrète de ses unités clés : EOGN, Centre national d’instruction cynophile, force nationale NRBC, ComCyberGend, CGMEx, GIGN, PJGN, etc.

Travaillant en lien avec le PAEI de la DGGN, le général Gauttier est ainsi à même d’intégrer les priorités à l’international de la gendarmerie dans les recherches de financements de Civipol, telles que la lutte contre la cybercriminalité, la criminalité environnementale ou encore la traite des êtres humains, mais également d’insuffler dans les projets les modes d’action, les savoir-faire, l’exigence et la militarité de l’Institution.

Civipol, c’est également le salon Milipol. Après avoir développé celui de Paris, d’autres ont vu le jour à Doha, Singapour et cette année à Delhi.

Depuis 22 ans, Civipol exporte ainsi le modèle français, dont celui de la gendarmerie, à travers le monde, se posant en véritable outil de rayonnement des savoir-faire humains comme industriels.

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