« La rédemption du tueur », le nouvel ouvrage de Manuel Azuaga

  • Par la lieutenante Floriane Hours
  • Publié le 22 juin 2024
Le visage de Manuel Azuaga avec le haut de son roman laissant apparaitre le titre "la rédemption du tueur". Derrière le fond est composé de végétation.
© D.R

Après un premier livre, « L’assassin des beaux quartiers », publié en 2022, l’auteur Manuel Azuaga, major de gendarmerie à la retraite, publie un tout nouvel ouvrage : « La rédemption du tueur ». Moins sombre et plus dense que le premier opus, ce livre se veut comme une suite logique de son premier ouvrage.

Tout comme son personnage principal, qui après avoir coupé avec l’univers de la Police judiciaire (P.J.), se retrouve à nouveau projeté dans une enquête, le major Manuel Azuaga ne peut s’en défaire. À 60 ans, et après 35 ans en gendarmerie, dont douze en unité de recherches, l’ancien militaire renoue avec sa passion de l’enquête et se lance, en 2021, soit deux ans après le début de sa retraite, dans l’écriture d’un premier roman policier : « l'assassin des beaux quartiers ».

Dans ce récit plutôt sombre et particulièrement détaillé, il raconte l’histoire du commandant Morinière, officier de police judiciaire au très connu 36 quai des orfèvres et sa traque acharnée d’Alfred Malotrut, un tueur en série. Sorti aux éditions les 3 colonnes, le livre rencontre un bon succès, mais laisse néanmoins chez l’auteur comme un sentiment de travail inachevé. « Dans le précédent livre, je trouvais que la chute était un peu rapide et que le lecteur restait un peu sur sa faim. J’ai donc décidé de faire une suite. »

Durant un an et demi, Manuel Azuaga va ainsi construire un roman qu’il veut le plus juste possible. « J’ai mis plus de temps que pour le roman précédent parce que j’ai dû faire beaucoup plus de recherches et de démarches. J’ai dû, par exemple, contacter Fleury-Mérogis (la prison, NDLR) pour voir comment le système de surveillance était mis en place. Pour le passage sur l’Argentine, que je ne connais pas du tout, j’ai dû là aussi beaucoup me documenter. »

Travailler la psychologie des personnages

Deux fois plus conséquent que son premier ouvrage, avec 280 pages contre 145 pour le premier, ce nouveau livre, publié cette fois aux éditions Vérone, a permis à l’auteur d’aller plus loin dans l’intrigue, en travaillant sur la psychologie des personnages, et notamment celle du tueur.

Un sujet qui lui parle tout particulièrement. « C’est primordial d’insister sur l’aspect psychologique. En ce qui concerne la psychologie du tueur, j’ai beaucoup travaillé sur les tueurs qu’on connaît en France, et ça m’a permis d’en sortir des détails qui collent à la réalité, même si la fin, la rédemption, peut paraître un peu utopique. Mais je l’ai voulue ainsi, pour terminer sur une note pleine d’espoir », explique l’auteur, avant de poursuivre : « Globalement, le fonctionnement psychologique des tueurs en série est très intéressant à décrypter. Ce sont des individus qui ressemblent au commun des mortels, mais dont la psychologie révèle un comportement antisocial extrême. Ce sont des énigmes, des paradoxes, des individus d’une nature hypercomplexe. »

Cette appétence pour la dimension psychologique de ces criminels, l’ancien major de gendarmerie l’a développée durant toute sa carrière d’enquêteur, mais aussi et surtout lors de la très médiatique affaire Heaulme, sur laquelle il a été détaché durant quelques mois. Mais en abordant ce sujet sous l’angle qu’il a choisi, parfois sombre, parfois aussi un peu caricatural, voire humoristique, il pousse le lecteur à s’éloigner de la vision trop souvent manichéenne portée sur ces criminels, pour entrer dans une compréhension de leurs actes et de leur caractère plus complexe, plus subtil.

Une vision des choses qu’il compte bien développer dans son prochain ouvrage, dont la première partie sera entièrement dédiée à l’affaire Heaulme, tandis que que la seconde abordera, sous un angle plus global, l’ensemble des tueurs en série qui ont défrayé la chronique ces dernières décennies. Un regard sur ces criminels porté au travers d’un prisme, non plus policier, mais 100 % gendarmerie, qui promet d’être à l’image de son auteur, tout aussi surprenant.

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