Premier séminaire pour l’OGED : la gendarmerie poursuit son action dans la lutte pour l’égalité et contre les discriminations

  • Par la lieutenante Floriane Hours
  • Publié le 03 juin 2024
Dans l'amphithéatre de la direction générale de la gendarmerie, l'image montre en amorce des spectateurs et en fond, les quatres premiers intervenants de la table ronde et au milieu l'animateur du débat.
© Sirpa-G - BRC F. Arrighi

Le tout premier séminaire de l’Observatoire de la gendarmerie pour l’égalité et contre les discriminations (OGED) s’est déroulé à la direction générale de la gendarmerie nationale, à Issy-les-Moulineaux. Portant sur le thème de « l’égalité professionnelle, enjeu d’attractivité et de performance pour la gendarmerie nationale », cette rencontre a permis d’aborder ces questions au travers du regard et de l’expertise d’intervenants issus de la gendarmerie nationale, mais aussi d’autres institutions publiques et privées.

« Il faut convaincre et faire adhérer l’ensemble de nos camarades sur les sujets d’égalité. » C’est par ces mots que le major général de la gendarmerie nationale, le général de corps d’armée André Petillot a ouvert, jeudi 30 mai, le tout premier séminaire de l’Observatoire de la gendarmerie pour l’égalité et contre les discriminations (OGED).

Mis en place par le président de l’observatoire, le haut-fonctionnaire Richard Senghor, ce séminaire portant sur « l’égalité professionnelle, enjeu d’attractivité et de performance pour la gendarmerie nationale », a été l’occasion d’évoquer les actions de la gendarmerie sur ce sujet et de les enrichir, au travers d’échanges et de débats entre intervenants internes et externes à l’institution. Des discussions organisées autour de deux grandes thématiques : la plus value d’une politique d’égalité professionnelle et les enjeux d’une telle politique pour le gestionnaire RH.

Devant un écran lumineux, cinq intervenants échangent à l'occasion du séminaire.
© Sirpa-G - BRC F. Arrighi

Les apports d’une politique d’égalité professionnelle

Animée par Thierry Jadot, professeur à Sciences po et dirigeant d’entreprise, la première table ronde a permis d’aborder plusieurs sujets : l’égalité et la diversité au sein des armées, thème évoqué par le sociologue Elyamine Settoul ; la place des femmes sur-représentées dans certains domaines et sous-représentées dans d’autres (seulement 4 % en unité d’intervention et 3 % en unité montage contre 70 % en Maison de protection des familles), sujet décrypté par la sociologue et lieutenante-colonelle de gendarmerie Sylvie Clément ; et l’importance de l’intégration des femmes dans les processus de prise de décision, un thème abordé par Nathalie Pilhès, déléguée pour le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer du plan de l’ONU « Paix, femmes et sécurité ».

Pour clôturer cette table ronde, et avant le temps d’échanges avec le public, une dernière intervenante s’est exprimée, la préfète et haute fonctionnaire à l’égalité des droits au sein du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Fadela Benrabia. Revenant sur les différentes mesures mises en place en termes d’égalité dans les politiques publiques, elle a posé les bases du concept de culture de l’égalité. « La culture de l’égalité, c’est prendre en compte et répondre à toutes les situations qui font que, dans l’exercice quotidien d’une institution […], dans tous les actes y compris dans les propos, dans les relations interpersonnelles, y compris entre agents, tout cela respire le respect de l’individu des uns et des autres quels que soient leur origine, leur âge, leur condition sociale, leur situation diverse et variée... »

Défis et perspectives d’une politique RH d’égalité professionnelle

Après avoir évoqué les apports d’une politique d’égalité professionnelle, les intervenants se sont penchés sur la dimension RH (Ressources humaines) d’une telle politique, et plus précisément sur ses enjeux et ses perspectives concrètes. Pour cela, l’égalité professionnelle a été abordée sous trois angles : celui d’un sujet à traiter avec écoute, sens de l’humain, mais aussi réalisme, l’égalité professionnelle dans la gestion des personnels de la gendarmerie nationale et celui des prochaines étapes en vue d’une politique RH équilibrée.
Pour évoquer ces sujets, cinq intervenants issus de différents milieux, notamment interministériels, se sont exprimés.

Parmi eux René Picon-Dupré consultant dans les domaines des ressources humaines, de l’organisation, du management et en droit public, la capitaine Marie-Ange Detey, référente nationale égalité diversité, qui est revenue sur ce réseau comprenant plus de 600 référents partout en France, le général de brigade Bruno Makary, sous-directeur de la gestion des personnels, Sandrine Staffolani, haute fonctionnaire en charge de l’égalité des droits et de la diversité au sein du ministère de la Transformation et de la fonction publique, et Alexandra Helleboid, chargée de mission à la Délégation ministérielle à la diversité et à l’égalité professionnelle à Bercy.

Des échanges extrêmement enrichissants, lors desquels les concepts d’exemplarité en interne pour un rayonnement externe ont été abordés, notamment par le général Makary qui a indiqué : « Nous sommes des garants du respect de l’égalité au sein de la société, mais aussi en interne. »

Dans un des amphithéatres de la direction générale de la gendarmerie, le major général descends les marches au côté de la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé.
© Sirpa-G - BRC F. Arrighi

Des avancées importantes sur des points majeurs en gendarmerie, mais aussi dans le monde civil, que la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a tenu à saluer lors de son discours de clôture, notant également l’importance d’un tel observatoire. « Le choix que vous avez fait, de vous doter d’un observatoire dont le périmètre conjoint est l’égalité professionnelle, la diversité, la lutte contre le harcèlement, la lutte contre toutes les formes de discriminations et de violences, illustre bien cette dynamique. Parce que si on ne mesure pas, on ne sait pas se doter d’objectif, si on ne mesure pas, on ne sait pas ce dont concrètement on souffre parfois soi-même, les biais qui sont les nôtres, et on ne sait pas surtout comment renforcer les politiques qui doivent être les nôtres. C’est pour cela que nous avons des observatoires départementaux, c’est pour cela que nous mettons en place les baromètres. Pas juste pour se rassurer mais pour objectiver des situations et pour garantir qu’elle puisse s’améliorer. »

OGED : un outil d’analyse de la politique d’égalité en gendarmerie

Ce premier séminaire a également permis de mettre en lumière, d’observer de nouveaux angles de l’égalité et de la lutte contre les discriminations. Des angles qui continueront à être suivis par cet observatoire, créé il y a tout juste un an, rattaché à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), et dont le président, Richard Senghor, nous présente les grands axes.

Sirpa-G - N. Boulot - BRC F. Arrighi

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