La gendarmerie s'expose à Eurosatory
- Par l'aspirant Morgane Jardillier
- Publié le 18 juin 2018
Le salon international de défense et de sécurité a ouvert ses portes, du 11 au 15 juin, au parc des expositions de Villepinte. Véritable vitrine des avancées technologiques, Eurosatory permet à la gendarmerie de mettre l’accent sur ses capacités opérationnelles, devant un public professionnel de haut niveau.
Ayant reçu plus de 57 000 visiteurs, ce salon a permis à 1 800 exposants, originaires de 63 pays, de promouvoir les dernières technologies en matière de défense et de sécurité.
La participation du ministère de l’Intérieur, avec la présence de la gendarmerie et la police nationales, de la préfecture de police et des sapeurs-pompiers de Paris, témoigne de sa détermination à répondre aux enjeux actuels de la sécurité et de la défense.
Pour cette édition, le stand du ministère s’articulait autour de 4 pôles : « contre-terrorisme », « ordre public », « identification » et « sécurité civile ».
Ce fut l’occasion, pour la gendarmerie, de présenter certaines de ses nouveautés et avancées technologiques.
- Le système TACS « Toolmarks Analysis Comparison System » - IRCGN
L’unité d’expertise « Traces manufacturées » du département Microanalyse de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), apporte son concours aux enquêteurs dans le cadre de vols avec effraction, dégradations, etc. Lors du salon, elle a présenté une maquette, qui constitue la première partie du système TACS.
Il s’agit d’un système optique permettant de visualiser et de capturer des images en haute résolution des traces laissées par un outil sur un support plus mou, avec lequel il a été mis en contact.
En effet, à ce jour, l’ensemble des comparaisons de traces d’outils se fait de manière manuelle. Les rapprochements entre plusieurs procédures reposent essentiellement sur la mémoire du technicien et la perspicacité des enquêteurs.
Le développement de ce système a, ainsi, pour objectif majeur de renforcer les capacités de traitement des experts en traces d’outils. Il s’agit notamment de faire le lien entre l’outil utilisé et les traces retrouvées sur différents lieux d'infraction. Sa mise en place assurera ainsi une uniformité et une qualité des images des traces, en vue d’une comparaison automatisée.
- Le laboratoire mobile et projetable d’analyse génétique (LabADN) - IRCGN
Développé par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), ce laboratoire mobile permet l’analyse rapide d’une grande quantité d’échantillons.
Il est plus particulièrement dédié au traitement des scènes de crime sanglantes complexes et au processus d’identification des victimes.
Il peut permettre l’analyse ADN d’une pluralité de personnes dans le temps de la garde à vue et permettre l’enregistrement de leurs profils génétiques en base nationale et internationale.
Seulement deux heures sont nécessaires pour obtenir les premiers résultats d’analyses, incluant les opérations de calibration et de vérification.
La maquette du futur LabADN, présentée à cette occasion, dévoile un véritable laboratoire embarqué. Grâce à ses cloisons, l’analyse génétique est réalisée dans un environnement optimal, confiné, évitant ainsi toute contamination.
Mise en scène opérationnelle
Le GIGN a également pu mettre en valeur ses capacités d’interventions à travers une démonstration dynamique mettant en scène son savoir-faire en cas de prise d’otages.
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